« Hier, aux environs de 22h 5, alors que j’avais arrêté la vente pour des raisons de sécurité et autres, j’ai entendu des cris dehors. Quand j’ai levé la tête, j’ai aperçu ce camion qui venait à vive allure en direction de la pharmacie, j’ai compris tout de suite qu’il y avait un problème au système de freinage. Immédiatement, j’ai pris la fuite pour aller me réfugier dans le bureau. Le camion a malheureusement traversé la pharmacie, il a cassé les vitres et a pris place au beau milieu de l’enceinte. Il a aussi détruit tout ce qui était au niveau de là où j’étais arrêté, c’est-à-dire, l’espace de vente. Je ne sais vraiment pas comment le chauffeur a été sorti puisque j’étais à l’intérieur et pris en partie par la poussière. C’est après l’accident que j’ai pu retourner au niveau de l’espace de vente pour retrouver mon téléphone, afin de me frayer du chemin. Avec l’aide des bonnes volontés, je suis parvenu à rejoindre l’air libre », a-t-il expliqué.
Le neveu de la victime qui quittait sa boutique à Sangoyah, exprime regret et remord que son oncle soit fauché par un camion à cause de l’imprudence. Abdoulaye Bah, s’exprimant au micro de notre reporter, a soutenu que jusqu’à ce matin, ils n’étaient pas parvenu à retrouver le propriétaire du camion, encore moins entrer en contact avec le chauffeur qui a aussi été grièvement blessé et admis à l’hôpital Donka.
« C’est hier aux environs de 1h du matin qu’on m’a appelé pour m’informer du décès de mon oncle par suite d’accident. Ensuite, je me suis rendu à l’hôpital où son corps a été transporté pour constater le décès. On m’a informé au niveau du service de la protection que le chauffeur a été gravement touché et qu’il a été déposé à l’hôpital Donka. Jusque-là où je vous parles, nous n’avons pas ses renseignements malgré notre volonté de rentrer en contact avec lui. Pour le moment, on s’en remet à la volonté de Dieu. (…). Ce que nous demandons aux autorités surtout, c’est d’interdire les camions à la descente des transversales. Cela concerne tous les Guinéens, du jour au lendemain, nous vivons des choses comme ça. Il faut donc imposer la loi. Nous demandons donc à l’Etat de sauver les Guinéens de ces cas d’accidents. (…). Mon oncle quittait sa boutique à Sangoyah sur sa moto de marque Apache quand il a été renversé par le camion. Pratiquement, c’est le choc subi au niveau de sa tête qui l’a emporté. Il rentrait tranquillement pour rejoindre sa maison », a-t-il confié.
Pour leur part, les autorités locales de Dabompa qui ont plusieurs fois alerté au sujet de ces gros porteurs, plaident à nouveau pour l’application stricte de la loi.
Mohame Nana BANGOURA