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Aménagement du quai d’accostage de SOL-Ciment à Dubréka : Le responsable environnement- santé sécurité de la société précise et rassure.

Ces derniers temps des acteurs du secteur de la pêche artisanale ont sonné l’alerte au sujet de la poursuite des travaux d’aménagement d’un quai d’accostage de la société industrielle du ciment SOL-Guinée près de sa cimenterie à Bawa dans Dubréka. Indiquant qu’au-delà de la menace de ces travaux sur leurs activités de pêche et sur la biodiversité de ce milieu marin, ils se poursuivaient en violation d’une décision d’arrêt des activité prise par le ministère de l’environnement.

Suite à la publication de cette alerte dans nos colonnes, le responsable du volet environnement, santé et sécurité de la société SOL-Guinée a tenu à apporter des précisions importantes.

Monsieur Golota Raphael LAMAH précise :

« Il y’avait eu une première mission qui est venue sur le site des travaux à l’époque, composée des deux secrétaires généraux du ministère de l’environnement et de la pêche, et d’une quarantaine d’agents techniques. Nous avons fait le tour avec eux sur le site, ils ont fait des constats qu’ils ont qualifié d’alarmants ce jour. Ce qui s’est soldé par la prise d’une décision nous notifiant l’arrêt définitif des travaux pour agression à l’environnement. Nous avions donc arrêté les travaux pour entamer des démarches auprès du ministère. Ainsi une de pénalité de près de deux milliards nous a été même imposée. Après des explications et discussions fructueuses entre les parties qui ont permis aux cadres de ces deux ministères de comprendre l’ampleur des agressions à l’environnement qu’ils constaté, dont la valeur de la pénalité ne devait pas valoir le montant susmentionné. Ainsi nous nous sommes retrouvé face à l’obligation de payer à l’Etat un montant de cinq cent millions de francs guinéens. Nous avons versé dans la foulée la moitié de ce montant pour montrer notre bonne foi, et nous nous sommes attelés aux travaux de correction qui nous avait aussi été imposées en plus de la pénalité. C’est-à-dire le nettoyage du site, la gestion des déchets, le respect des normes de santé sécurité et autres. C’est d’ailleurs le lieu de remercier les secrétaires généraux et les cadres des deux ministères pour leurs esprit d’ouverture à la discussion. Puis nous avions demandé au ministère de l’environnement de nous accorder l’autorisation de continuer les activités. Il y a eu donc une série de consultation de l’ensemble des parties prenantes sous l’égide du conseiller principal du ministère de l’environnement et l’inspecteur général de la pêche pour une suite favorable  pour toutes les parties. Entre temps, nous nous sommes retrouvés face au risque qu’une partie de la bande de terre en remblai se déverse dans le bras de mer. Ainsi le ministère a estimé qu’il fallait éviter ce risque environnemental et continuer les travaux parallèlement au processus de réouverture en partie de l’étude, donc du plan de gestion environnementale et sociale. Donc je suis déçu qu’on dise que nous faisons des activités clandestinement. C’est une accusation fortuite. Et tous ceux qui en parlent étaient toujours là quand nous faisions la consultation de tous les acteurs concernés »

A la question de savoir si la société a mis en place un plan de compensation à la dimension du périmètre de mangrove défrichée en ces lieux, Monsieur Golota Raphael LAMAH répond :

« D’abord pour la période 2023-2024 nous allons procéder au reboisement de 2hectatres qui compensera les deux hectares de la piste d’accès sur le site du port de Tenya. Pour la suite, sur les 6 hectares de mangrove impactés, la société s’est déjà engagée à reboiser 10 hectares dans le futur à travers des campagnes qui seront officielles et publiques. Le ministère décidera de la forme et les lieux qui abriteront ces actions de reboisement. »

Quelle est la principale raison qui motive l’aménagement d’un quai d’accostage pour l’acheminement de vos matières premières vers l’usine contrairement aux autres sociétés de ciment qui passent par le port autonome de Conakry ?

« C’est déjà à cause de la position géographique de l’usine qui se trouve très éloignée par rapport aux autres sociétés du secteur. Ainsi cette voie s’offrait à nous pour éviter tous les risques liés aux coûts logistiques, mais aussi liés aux contraintes de la circulation et du long trajet routier. Quant aux pêcheurs qui font des activités dans cet estuaire, un plan de navigation sera fait   à travers des balises, des programmes de formations et de sensibilisation. En fin quand tout sera finit, un programme de circulation de nos barges sera communiqué en temps réel et au quotidien à l’attention de tous les usagers de cet estuaire. Que tout le monde en soit donc rassuré. »

Qu’en est-il de la RSE et de la cohabitation entre la société et la communauté environnante ?

« Sourire…J’aurai bien voulu que cette question soit posée aux communautés riveraines, néanmoins Je puis vous rassurer qu’il y a un bon climat de cohabitation entre la société et la communauté de bawa, passant par baguèya jusqu’à Tènya. En ce qui concerne la RSE, entre 2023-2024, la société a fait venir un conteneur d’outils scolaires pour les enfants de la contrée. Quatre forages y ont été réalisés. Actuellement un centre de santé et une école de deux salles de classe sont en chantier pour la communauté. Je vous invite une fois encore à y aller pour un constat de visu. Sans oublier les emplois offerts aux habitants de la localité. »

En plus de ces précisions importantes que tenait à donner la société Sol-Guinée sur ces allégations, M. Golota Raphael LAMAH, tiens à rassurer l’ensemble des parties prenantes que le processus est en cours et que les actions projetées par les ministères de l’environnement et de la pêche auront bel et bien lieu pour que les préoccupations de chacun et de tous soient prises en compte et cela pour le bien être de tous.

 

Mamadou Oury DIALLO.