Je suis madame Aissatou GUEYE, marraine du FIF, forum international des femmes et présidente de l’association AFADD. Née à Mabo dans le département de Kaffrine mais j’ai grandi à Dakar, au Sénégal, en raison des études que j’entreprenais. Je suis mère de quatre enfants, deux garçons et deux filles.
J’ai fait partie intégrante du corps enseignant jusqu’à mon départ à la retraite. Je suis donc une femme engagée dans la promotion du développement intégral de la femme sénégalaise dans divers domaines tels que l’entrepreneuriat, par exemple. Je pense avoir consacré ma vie au service de la nation en m’investissant tout particulièrement dans la cause des femmes.
Je souhaiterais donc, en premier lieu, vous décrire les actions de l’association internationale dénommée A.F.A.D.D, dont je suis la présidente:
A.F.A.D.D est une association de femmes qui vise à améliorer les conditions de vie de celles-ci, en particulier parmi les couches les plus vulnérables de la société. Ses actions rayonnent sur l’ensemble du continent africain et ses antennes jouissent d’une autonomie certaine dans la gestion de leurs activités respectives.
Les objectifs de l’association sont l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural, la valorisation de leur statut social et économique ainsi que la sensibilisation à la prise de conscience sur la nécessité de s’unir afin de construire des solutions aux divers problèmes.
Nous soutenons les femmes à travers des activités génératrices de revenus, nous apportons une aide à la modernisation et à la valorisation des organisations paysannes et nous protégeons et assainissons l’environnement.
Nous apportons également une aide à la prise en charge des personnes du troisième âge (maisons de retraite) ainsi que notre soutien à des mutuelles agricoles en partenariat avec les communautés locales et les organismes internationaux.
Le F.I.F. est une rencontre pour l’ensemble des femmes, visant à les valoriser à travers des responsabilités dans leur environnement proche. C’est une rencontre très importante dans laquelle il serait souhaitable que les femmes s’impliquent.
Ce n’est pas toujours une entreprise facile mais nous tentons en permanence d’aller de l’avant; nous essayons de les encourager en les poussant à s’engager dans la promotion du développement intégral, et ceci dans plusieurs domaines.
L’objectif est d’offrir aux femmes un maximum de chances de réussite en les soutenant dans leurs difficultés et les encourageant à devenir autonomes à travers l’entrepreneuriat.
J’ai accepté d’être la marraine de ce grand événement car je consacre mon temps à cet engagement au service de la nation à travers la cause des femmes. Je les accompagne sans cesse et surtout dans les activités génératrices de revenus.
J’ai déjà été marraine une première fois en 2018 dans mon village appelé Palène où nous sommes proches du monde rural.
J’y organisais des réunions de travail avec les femmes surtout parmi les couches les plus vulnérables, ainsi que des conférences sur la sensibilisation à la connaissance des maladies ; j’y effectuais des dons de moustiquaires imprégnées, de savons, d’eau de javel ; nous avions également organisé une journée de solidarité ramadan, dans soixante-dix familles, avec des sachets contenant du sucre et du lait destinés aux nécessiteux venant de différents quartiers.
En 2021, le troisième forum international de Kinshasa sera donc le deuxième événement que j’ai l’honneur de représenter en qualité de marraine.
Le message que je souhaite délivrer aux femmes que je m’apprête á renconter c’est de leur dire qu’il est temps, á présent, que les femmes créent une synergie en étant solidaires entre elles. L’union fait la forces..
Toutes les femmes ont les mêmes problèmes et pour les combattre, il faut nécessairement s’unir.
Je ne suis pas uniquement féministe car j’estime que nous ne pouvons pas agir sans le concours des hommes. Dans mon association à majorité féminine, j’ai intégré des hommes également, en qualité de coordinateurs, de médecins, de consultants.
Les femmes ne sont pas solidaires afin de pénaliser les hommes, loin de là, mais plutôt pour agir avec eux. « Dans une maison, quand tu as convaincu la femme, l’homme et les autres membres de la famille suivront ». L’homme et la femme sont complémentaires.
Les femmes s’unissent d’abord pour s’entraider et ensuite pour aider les hommes à œuvrer pour une bonne gouvernance. J’estime que « derrière chaque grand homme il y a une grande dame ».
Pour les jeunes qui se construisent, on leur demande de suivre les enseignements des plus âgés afin de pouvoir prendre la relève demain.
Dans le monde rural, il n’existe pas d’infrastructures afin d’accéder aux nouvelles technologies de l’information. Pendant le Covid 19, nos rencontres se faisaient via zoom mais cela n’étant pas possible dans le monde rural où il n’y a même pas d’électricité, nous prévoyons de nous déplacer et d’effectuer les formations avec l’appui de l’ONU femmes. Nous leur enseignerons ainsi la transformation des produits locaux, le renforcement des capacités etc, tous ces apprentissages permettant d’accéder au milieu professionnel.
Le mot de la fin sera celui-ci : je suis très heureuse et honorée d’avoir été choisie et je tiens à remercier vivement Gisèle katal et son équipe
Uche EJIMS