Au Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI), une affaire d’arriérés de salaires impayées des employés perdure depuis bien longtemps apprend-on. Cet établissement considéré comme le bras social de l’Etat manquerait de fonds pour remplir les missions pour lesquelles elle a été mise en place.
Selon nos informateurs, cette affaire d’arriérés de salaire remonte d’avant la prise du pouvoir par le CNRD. Ce qui veut dire que l’actuelle équipe dirigeante du FDSI a hérité du dossier. Malheureusement, tous les espoirs portés sur cette équipe pour résoudre le problème seront déçus car ces employés restent toujours sans leurs salaires.
D’après nos informateurs, l’Etat à travers le ministère du budget aurait débloqué le montant nécessaire pour régler ces arriérés de salaires. Mais ces fonds auraient servis à autres choses que ce pourquoi ils ont été débloqués. A leur en croire, l’ancienne ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables , Aicha Nanette Conté en sait quelque chose car ce serait sous ses directives que ces fonds ont été détournés de leur objectifs.
<< L’Etat a débloqué l’argent pour qu’il (Lansana Diawara, ndlr) paie les arriérés là, mais il n’a pas fait. Actuellement, j’ai appris puisque je ne suis plus là-bas, qu’il a réduit à 50% les salaires des travailleurs du FDSI. On me dit aussi qu’il n’a même plus suffisamment de budget pour le fonctionnement de l’institution. Le Monsieur qui était à la tête du groupe de travailleurs pour réclamer ces arriérés a même changé de département, il n’est plus là-bas. L’argent que l’Etat avait débloqué a été bouffé en complicité avec la ministre Nanette Conté. Nous avons mené le combat pour que nous soyons rétablis dans nos droits, mais aucune démarche n’a abouti. Finalement, beaucoup se sont découragés et nous avons abandonné puisque notre adversaire est visiblement plus puissant que nous >>, nous a confié notre source.
Joint par notre rédaction pour étayer ces informations, le Directeur général du Fonds de Développement Social et de l’Indigence alors en mission hors du pays, a affirmé en off qu’il n’est pas informé de cet état de fait. << Je vais réagir à l’issue de ce que votre source dira, mais je n’ai rien à dire pour le moment >>, a-t-il lancé au bout du téléphone.
Au vue des grosses campagnes de communications que ce service social et humanitaire de l’Etat déploient autour des actions qu’il mène sur le terrain contre l’indigence, il serait tout a fait paradoxal, incompréhensible, mais aussi frustrant de d’apprendre qu’une bonne partie des gens qui ont travaillé à un moment donné pour ce service aient été laissés sur le carreaux sans salaires de plusieurs mois, 16 mois plus précisément, donc exposés au fléau qu’il combat, c’est-à-dire l’indigence. bref, c’est visiblement pour le FDSI, un gros contraste entre sa vocation et ses actions.
Nous y reviendrons.
La rédaction !