Dans un premier temps, il a tenu à s’enquérir des conditions de détention des prévenus. Il décrit, sans ambage, ce qu’il a vu et l’aide qu’il leur a apporté.
« Ce fut dans la dernière semaine de juin 2020 que j’ai vu et lu sur les réseaux sociaux les nouvelles au sujet des prisonniers de la maison centrale de Kankan, ville de mon siège épiscopale. Ces informations faisaient surtout allusion à l’état de santé des prisonniers notamment l’apparition des gales sur leurs corps (parties inférieures). Aussitôt, j’ai appelé quelques personnes ressources pour avoir plus d’informations sur ce que j’avais lu et entendu. C’est suite à la confirmation des information relatives à la santé défectueuse des prisonniers liée principalement d’une part au régime alimentaire et d’autres parts aux toilettes (WC) communes qui débordaient de pourritures depuis belles lurettes et que cela provoquait cette terrible infection qui mettait en danger leur vie. J’ai d’abord commencé par acheter un complément de médicaments puisqu’ils sont nombreux et que les produits pharmaceutiques mis à leur disposition n’étaient pas suffisants par rapport au le nombre »
L’évêque de Kankan ne s’est pas arrêté là, il a poursuivi son geste humanitaire, à travers, cette fois, la vidange des fosses sceptiques qui étaient complètement bouchées. A ce niveau également, Monseigneur Félémou rappelle dans quelle condition, les choses se sont déroulées.
« En seconde position, j’ai voulu continuer à honorer leur dignité humaine en cherchant un propriétaire d’un camion vidangeur pour vider les fosses septiques dont la putréfaction et le débordement piteux étaient à la base de ces gales très dangereuses qui s’étendaient sur les parties inférieures de leur corps. Il a fallu deux bonnes journées (du vendredi 3 au samedi 4 juillet 2020) pour faire ce travail. Le camion embourbé a demandé beaucoup de temps pour l’enlever de la masse de boue derrière le mur de la prison civile. Il a fallu que je demande d’abord l’autorisation au Régisseur pour me permettre de réaliser mon rêve. Ce qui fut fait. Je le remercie pour sa contribution à la réalisation de mon rêve. Aussitôt, j’ai mobilisé le camionneur et le trou dans le mur de la prison a été fait afin de faire introduire le gros raccord à l’intérieur des fosses débordantes dans toilettes et commencer les travaux de vidange, avec des odeurs qui dépassent l’entendement humain. Mais grâce à Dieu, tout s’est bien passé. Ce fut un grand soulagement pour eux et pour moi. J’ai dormi en rendant grâce à Dieu de m’avoir donné son Esprit et sa force »
Mamadou Oury Diallo guineeactusociale.com