Interruption des voyages, conséquence sociale du COVID 19 : Des Guinéens de France dispersés devant l’ambassade de France en Guinée.

Ils étaient une vingtaine de personnes mobilisées ce matin du lundi 11 Mai 2020 devant l’ambassade de France en guinée à Kaloum. Des guinéens naturalisés français, des guinéens résidents en France, et des citoyens de l’espace Schengen, pour une troisième fois, sont venus demander aux responsables de l’ambassade, les mesures prises pour qu’ils rejoignent la France afin de reprendre le travail dans le cadre du déconfinement annoncé par les autorités françaises. Etant donné qu’ils n’ont pas eu de répondant direct à l’intérieur de l’ambassade, alors ils ont levé le ton pour attirer l’attention du personnel, voire de l’ambassadeur. Malheureusement à la place de l’attention de l’ambassadeur, ils feront face aux matraques et gaz lacrymogènes des forces de l’ordre qui les ont dispersés sans ménagement, dans une ambiance de non-respect de la distanciation physique, et donc du risque Covid. Certains sont embarqués manu militari dans les pickups des agents, et d’autres secoués par la bousculade et l’effet du gaz lacrymogène, se sont résignés à quitter les lieux sans aucun espoir d’avoir un programme sûr de vol pour Paris.

C’est le cas de ce jeune guinéen résident en France, venu en guinée pour renouveler son passeport dans le but de retourner aussitôt, mais hélas, les frontières ont été fermées entre temps.

Kémo CAMARA s’est confié ainsi à notre rédaction << je travaille dans le domaine du restaurant et hôtellerie en France, je suis venus le 13 mars pour renouveler mon passeport et retourner le 20 mars. Mais arrivé à l’aéroport le 20 mars, j’ai trouvé que mon vol avait été annulé, et à partir de minuit ce jour, les vols commerciaux étaient interdits jusqu’à nouvel ordre. Puis il y’a eu des vols spéciaux qui sont venus récupérer les français, sauf que nous, on n’y a pas eu de place. Le dernier vol en date est passé le 20 avril je crois, mais il y avait moins de place car le vol passant par Dakar ou ailleurs avant d’atterrir à Conakry, embarque d’autres gens. Ainsi on est venus au moins trois fois de suite à l’ambassade pour savoir quel sort nous est réservé, ils nous ont juste dis que ce sont les autorités guinéennes qui empêchent l’arrivée d’air France. Pourtant avec l’annonce du déconfinement en France, nous on risque le chômage car nos patrons là-bas ne font que nous appeler. Si nous bénéficions du principe de chômage partiel avec le régime de confinement, ce ne serait pas le cas dès lors que le déconfinement est décrété. Donc aidez-nous à nous faire entendre pour qu’on rejoignent nos boulots, nos familles…etc>>

Il faut tout de même rappeler que l’une des conséquences majeures du virus international COVID 19 sur la société, est l’arrêt brusque des voyages aux quatre coins du monde, via la fermeture des frontières terrestres et aériennes aux voyageurs. Ce qui a bloqué des milliers de gens dans des pays où ils ne résident pas permanemment avec bien de difficultés liées à cet agenda imprévu.

 

Mamadou Oury DIALLO guineeactusociale.com