Le CNRD en concertation avec les associations de Presse : La Déclaration du Réseau des Journalistes Guinéens pour la Protection Sociale.

 

Monsieur Président

Mesdames et Messieurs les membres du CNRD ici présents.

C’est avec un réel plaisir que nous nous sommes rendus ici ajour d’Hui, pour répondre à votre invitation, faite à l’ensemble des associations de presse de notre pays.

En effet, comme il ne peut être autrement pour un journalistes ou homme de média, nous avons constaté dans la journée du Dimanche 05 Septembre 2021, la prise effective du pouvoir par le CNRD, pour les motivations désormais connues de tous. Tous les médias du pays ont donc fait focus sur cet événement brusque et exceptionnel du 05 septembre, en y tirant le maximum d’information à l’attention des citoyens, terrés et apeurés chez eux. Depuis deux semaines pratiquement, c’est le sujet à la une de toutes les éditions d’information et les émissions de débat, les articles de presse, les tribunes, etc…

Et ajour d’Hui nous sommes devant vous, pour certes vous écouter, mais aussi attirer votre attention entant que nouvelles autorités, sur notre corporation dans son ensemble, et les problèmes auxquels elle est confrontée. Ce qui d’ailleurs, vient d’être fait en grande partie, par mes prédécesseurs.

En ce qui concerne le réseau que j’ai l’honneur de représenter ici, Réseau des Journalistes Guinéens pour la Protection Sociale, sachant que le domaine de la protection sociale est vaste, transversal et fondamental pour tout processus qui prend en compte le bien-être et l’épanouissement de l’humain, et puisque les actions à dimension sociale de l’état ne doivent pas être mises en sommeil en attendant la fin d’une quelconque période d’exception ou transitoire, il est de notre devoir, entant que journalistes intéressés à ce secteur, d’attirer votre attention sur la foultitude de structures qui sont créés par l’état, consacrées à cette question de la vulnérabilité et de protection sociale, structures qui sont dotées en termes de prévision, de fonds importants, dont on a du mal à en savoir sur les conditions de leur mise à disposition entière, ou celles de leurs utilisations transparentes, et en faveur de quelles couches vulnérables cibles?

Il s’agit notamment :

  • Le Fonds de développement Social et de la salubrité : Un programme à caractère inclusif, dédié à la réinsertion socio-économique des populations vulnérables, doté d’une prévision budgétaire de 100 milliards de Francs Guinéens.
  • Le Programme National de Réadaptation à base Communautaire, consacré à la réintégration scolaire des enfants handicapés, la formation socio-professionnelle et l’emploi des personnes handicapées entre autres.
  • Le Service National d’Action Humanitaire (SENAH) : Qui incarne la fonction régalienne de l’Etat en matière d’action humanitaire à l’endroit des victimes de sinistres, catastrophes et autres. Mais le mécanisme de secours d’urgence, de réhabilitation des zones sinistrées, la réinsertion des personnes sinistrées, le niveau de couverture nationale de l’action humanitaire, reste à voir de plus près dans cette direction.
  • L’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale (ANIES) : beaucoup de fonds venant du budget national, de la banque mondiale et des pays donateurs, y ont été affectés. Reste à savoir ce qu’on en a fait.
  • La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) : La branche accident de travail et l’action sanitaire et sociale entre autres, y suscitent assez d’interrogations.
  • L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) :
  • L’Institut National d’Assurance Maladie Obligatoire (INAMO) :
  • La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale des Agents de l’Etat (CNPSAE) :

Evidemment, cette liste n’est forcément pas exhaustive, mais constitue juste une boussole pour reprendre votre mot, quand il sera question pour vous et votre équipe, de procéder au redressement des actions régaliennes de l’Etat dans le secteur social.

Monsieur le Président, pour enfin parler de notre corporation, puisque les institutions de la république sont dissoutes, y compris celle qui régulait le travail des journalistes, la HAC, exception faite de la cour suprême, et la cour des comptes, nous vous demandons humblement, que l’entité transitoire qui devra assurer ce travail le temps de la transition, soit la seule et l’unique entité, habilité à demander des comptes aux médias et aux journalistes quand ceux-là contreviendront à l’éthique et la déontologie du métier durant cette période. Qu’aucun groupe de personnes, en tenue militaire ou civile, n’use de leurs liens d’avec vous ou le CNRD, pour procéder à des intimidations, de la censure, ou encore des descentes musclées dans des rédactions de médias. Toutes choses qui pourraient négativement déteindre sur les maigres acquis dans ce domaine.

Pour mettre un peu le doigt dans la plaie, nous vous demandons, de donner comme l’une des directives à cette entité régulatrice, de gérer avec rigueur et transparence, la prochaine et fameuse subvention allouée à la presse, ou même si cela devrait s’appeler Fonds d’assistance aux médias. Que ceux qui répondent aux critères en bénéficient, que ceux qui ne sont pas en règles n’en bénéficient pas. L’exemple de notre réseau à travers notre site d’information, qui ne reçoit pas de publicités et autres annonces pour le fait que nous ne traitons pas des sujets à sensation comme la politique et sport, est illustratif, puisque nous avions été injustement exclut du partage de la toute dernière subvention. A l’attention du président du groupe dont nous sommes membres.

Et pour terminer, nous voulons mentionner deux choses à votre attention :

Premièrement, beaucoup de services publics doivent de l’argent aux médias, ils ne payent pas, et cela participe à l’appauvrissement de ceux-ci.

Deuxièmes, le jour même de votre prise du pouvoir, le 05 septembre, vous êtes passés dans sur le plateau du JT de la RTG KOLOMA, principale vitrine des médias d’Etat, qui nous sont communs. Pardon, faites débloquer le maximum de moyen pour doter cette maison, ne serait-ce qu’un seul plateau JT à l’image de celui de la RTI en Côte d’Ivoire sans complexe, voire, en avoir même mieux.

Monsieur le chef de l’Etat, mesdames et messieurs les membres du CNRD ici présents, chers consœurs et confrères.

Merci de votre attention !!!