La conception révisionniste de la recherche clinique de l’IHU de Marseille n’a pas d’arguments scientifiques solides à faire valoir. Son approche de la recherche par l’observation est typiquement inductive. Elle peut fonctionner en microbiologie si elle est associée à une course aux nouveaux outils permettant de se maintenir en tête des découvertes. Elle s’épuise si survient une longue période sans investissement dans des innovations technologiques de rupture. Popper K [4] a montré que cette méthode inductive a ses limites dans les sciences de la nature. Aucune série finie d’observations ne peut permettre d’affirmer l’universalité d’un phénomène observé. Les découvertes se fondent principalement sur la méthode expérimentale hypothético-déductive. Celle-ci part d’une hypothèse pour ensuite la démontrer ou la réfuter avec une expérimentation. En recherche clinique, les essais randomisés en sont une des applications les plus probantes.
En se débarrassant de son carcan « contre la méthode », l’IHU pourrait épanouir l’imagination de ses chercheurs et exploiter des questions de recherche ouvertes à toutes méthodes envisageables, sans parti pris.
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Auteur
Dr Georges Borgès Da Silva
Médecin spécialiste en santé publique
Formateur en méthodes de la recherche et de la publication scientifiques
georges.borges-da-silva@ggbds.org