ANALYSE DES REFORMES STRUCTURELLES DEPUIS 2011 EN GUINEE
Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale avaient annoncé il y a quelques années, être tombés d’accord pour accorder à la Guinée une réduction de sa dette envers les organisations multilatérales. Pour la première fois, la Guinée bénéficie d’un allègement de sa dette au titre de l’initiative lancée par le Sommet G7 à Halifax en 1995 et adoptée par les instances dirigeantes des institutions multilatérales. Cette initiative qui a une portée historique et importante pour bon nombre de pays Africains, vise à rendre ‘’soutenable’’ l’endettement multilatéral et bilatéral de pays qui ont montré de bonnes performances économiques aux yeux de ses créanciers. Avec un Produit Intérieur Brut (PIB) évalué en 2010 à moins 1,1% et le revenu par tête en net recul (moins 3,4%), la Guinée se classe parmi les pays les moins avancés (PMA) et reste tributaire des aléas climatiques et d’où aux conséquences parfois lourdes pour une population à dominante agricole et halieutique (90%). Mais la Guinée est engagée depuis 2011 dans de profondes restructurations au titre maintenant de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), les Autorités bénéficient du Satisfécit des Institutions Internationales pour la rigueur, donc elles font preuve dans la gestion et le respect du calendrier des reformes.
La seule évocation de la situation macro-économique de la Guinée et des réformes entreprises depuis 2011 par le Professeur Alpha Condé, le Président de la République, sont indissociables des réalités auxquelles le pays est confronté : le niveau de pauvreté de la population (trois guinéens sur cinq), la rareté des ressources et la scission en deux (2) du Ministère de l’Economie et des Finances et celui du Budget. Dans le domaine médical, depuis 5 ans, les résultats sont un peu reluisants en termes de ressources stricto sensu, la Guinée est fragilisée par la prédominance du secteur agropastoral qui occupe 90% de la population et qui représente 40% du produit intérieur brut face un secteur minier arc-bouté. Le secteur secondaire qui participe à 20% est peu développé ; il est dominé par l’industrie manufacturière :
Promotion de nouvelles industries passant de :
3. Avant 2010 à 9 actuellement pour les industries métalliques,
1. Avant 2010 à 5 actuellement pour les métalliques,
1. Avant 2010 à 3 actuellement pour les minoteries ;
1. Avant 2010 à 6 actuellement pour les industries plastiques
1. Avant 2010 à 4 actuellement pour les savonneries.
On ne peut oublier les BTP, le textile, l’artisanat, l’industrie chimique et le secteur minier parcellaire et surtout artisanal, contrôlé par les grosses cylindrées, Rio tinto, Bellzone, Alufer etc… le Secteur tertiaire occupe à peine 5% de la population et contribue à 40% du PIB. Il s’agit des filières traditionnelles liées au commerce et aux activités de services. En termes d’infrastructures, La Guinée accuse un net déficit, en dehors des réceptifs hôteliers qui ont jailli du sol depuis l’arrivée du Professeur Alpha Condé. Avec le barrage de Kaleta, seulement 10% de la population accèdent à l’électricité, 80% à l’eau dont 70% à l’eau potable. Le réseau routier classé représente à peine 15.000 km dont 2000 km de routes bitumées et près de 10.000 km de routes en terre détériorées, chaque année, lors de la saison des pluies. Enfin, les dimensions géographiques et énergétiques sont à prendre en ligne de compte. Donnée constante, la situation insulaire détermine le niveau de dynamisme de l’Economie (coût des importations, des productions, etc…) et en corrolaire le degré de pénétration du secteur privé, aggravé par l’absence d’une chambre de commerce et d’industrie, malgré les nombreux Ministres de Commerce nommés depuis 2011. Le Doing Business ajusté, fruit de nombreux efforts, qui fait du climat des Affaires, malgré le management de l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP), est salutaire. Par ailleurs, l’utilisation massive de bois comme source énergétique, grève lourdement l’avenir du pays, malgré les assurances officielles du Chef de l’Etat, le Professeur Alpha Condé, et sa sécurité alimentaire. Dans un contexte de mondialisation, la régionalisation Ouest-Africaine telle que définie par la Zone Monétaire Ouest Africaine (ZMAO) peut être un atout. Aussi, malgré ses riches potentialités, la Guinée ne peut faire cavalier seul. Sur ce point, l’aide extérieure qui s’est accrue ces dernières années, avant le point d’achèvement, revêt un caractère vital.
UNE AIDE NECESSAIRE
La Guinée connait une augmentation significative de son aide publique au développement (APD) depuis l’entrée en vigueur de son accord d’allègement. Par son volume, elle est la principale source de financement des investissements (88%). Selon le PNUD, dans la répartition des ressources (ajustement et programmes d’investissement), l’aide budgétaire et l’appui à la balance des payements, ont absorbé 48% du total en 2016. Les financements des projets d’investissement (IPA) ont représenté 33% du volume. Les apports à l’assistance technique au titre des projets d’investissement ont atteint 4%. L’aide accordée par la Coopération Technique Autonome (FCT) se stabilise à 15%. Les aides alimentaires et d’urgences sont marginales (2,3% du volume). Ces chiffres appellent plusieurs commentaires : d’une part, dans sa ventilation et jusqu’en 2015, l’APD se concentre davantage sur l’ajustement proprement dit au détriment de l’assistance à l’investissement. D’autre part, les réformes macroéconomiques ont favorisé une mullatéralisation de l’aide. Face au libéralisme qui place l’économie Guinéenne en situation de concurrence avec ses partenaires, et pour le dynamisme de celle-ci, en partie déterminée par la promotion du secteur privé, cette tendance semble contradictoire même si 30% du volume de l’assistance ont été orientés vers le secteur primaire, 13% vers le secteur des transports et l’intégration régionale.
LA ‘’MULTILATERALISATION’’ DE L’AIDE
Des trois (3) sources de financement (multilatérale, bilatérale et ONG), l’aide multilatérale domine. Elle provient pour 70% du système des Nations Unies et pour 30% de l’Union Européenne, la Banque Islamique de Développement (BID), la Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique (BADEA), les Fonds Koweitien ou Saoudien. Depuis 2011, l’apport multilatéral a doublé. Le FMI et la Banque Mondiale ont une présence écrasante (84%) face aux acteurs des Nations Unies (UNICEF, Programme Alimentaire Mondial, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), PNUD), l’appui du FMI est important chaque année. La Banque Mondiale qui intervient à travers sa filiale International Development Agency (IDA) est le premier bailleur multilatéral. Sa contribution représente en moyenne au moins 25% de l’aide totale accordée chaque année à la Guinée. L’UE est le second bailleur, soit 12 à 15% de l’aide globale, suivie de la BAD. La France reste le premier bailleur d’aide bilatérale. Son assistance est évaluée à 54% de ce type d’aide devant l’Allemagne, les Pays-bas, la Suisse, le Danemak, la Russie. L’Assistance des ONG à titre de bailleur ne dépasse guère 7% de l’APD. Mais ce chiffre est à prendre avec réserve tant la collecte des données assurées par le SERPROMA, Bureau de suivi des ONG est imprécise. Selon les observateurs, ce facteur n’est pas imputable au dysfonctionnement du SERPROMA mais à une rétention des informations de la part des ONG dont plus de deux cent (200) sont présentes dans le pays. En dépit de l’existence d’une Direction de l’Aide Publique de Développement et de la Dette, l’ampleur des sources disponibles sur la question des apports extérieurs, leur fiabilité et parfois leur contradiction empêche toute analyse exhaustive, cependant, derrière les bailleurs traditionnels, l’on assiste à une recomposition des concours reflétant à la fois les orientations de chaque pays dans leur politique de Coopération, soumises à l’évolution du contexte international, et certaines prises de position diplomatique de la Guinée, Turquie, Israël, Taïwan, etc… Si certains pays tendent à se désengager (Etats-Unis, Koweït, Chine, etc), d’autres au contraire font une incursion remarquée (Inde, Japon, Belgique, etc), les pays nordiques (Danemark, Norvège, Suède) ainsi que la Suisse, les Pays-bas, le Canada sont des partenaires réguliers, prodiguant en dehors des réformes structurelles, une Coopération de proximité axée sur les secteurs sociaux et sanitaires. Notons le cas particulier de la Norvège, qui n’intervient que par le concours de la Banque Mondiale.
PREDOMINANCE DES DONS
On sait que l’APD se caractérise sous forme de prêts ou de dons. En ce qui concerne les prêts, la Guinée bénéficie essentiellement des concours des institutions multilatérales exprimés en devises dont le taux moyen est faible (moins de 3%) pour une durée de 30 ans avec une période moratoire de 8 ans au moins. Le rapport prêts/dons fait apparaître une nette prédominance des dons. Les prêts sont évalués pour une année à 40%. L’intervention croissante des institutions de Breton Woods participe de cette logique de multilatéralisation puisque 80% des prêts proviennent de la Banque Mondiale et du FMI ; cette caractéristique multilatéralise corrélativement la dette extérieure qui dans ce cadre ne peut être renégociée. De manière générale, les dons financent la Coopération technique. Une part importante est cependant accordée aux aides hors projet. A travers cette forme de financement, l’appui aux équilibres macroéconomiques est par conséquent doublement renforcé. Ce qui amène les experts à déconseiller de scinder le Ministère de l’Economie et des Finances de celui du Budget.
UN EFFORT DANS LA COORDINATION
L’Hétérogénéité et la hauteur de l’aide accordée ainsi que la multiplicité des partenaires impose une politique soutenue en matière de Coordination. Le problème de la ‘’rentabilité’’ Ou la faible déperdition de l’aide mais pas spécifique à la Guinée, mais doit être restitué dans le contexte plus général de son évolution et les stratégies de développement adoptées. La cohérence, la transparence et la recherche d’une efficacité maximale sont des éléments fondamentaux dans l’utilisation de l’APD. Ils sont pour l’Etat qui reste tributaire de la Communauté Internationale dans le financement de son développement a fortiori pour les bailleurs qui maintiennent ou renforcent leur soutien en fonction de cette bonne Gouvernance. La Guinée profite alors d’une image de gestionnaire rigoureux, soucieuse d’une efficacité optimale où la corruption, bien qu’en recrudescence depuis quelques années, ne se révèle avec l’acuité que connaissent d’autres Etats Africains. Aussi, les réformes institutionnelles entreprises et la consolidation de l’Etat de droit ont aussi permis un taux de décaissement de loin supérieur (70%) à ce qu’il fût au cours des périodes antécédentes. Dans ce souci d’harmonisation des interventions, une seule structure canalise les flux financiers. Il s’agit de la Direction de l’Aide Publique au Développement et de la Dette au Ministère de l’Economie et des Finances, qui sous la responsabilité du Gouvernement accompagne le cycle de vie des projets. Les structures chargées de décaissement et du suivi se concertent régulièrement en cas de disfonctionnement ou pour constater l’Etat d’avancement des projets. En outre, elle est en étroite collaboration avec les bailleurs, soit de manière spontanée ou dans le cadre plus formel des commissions mixtes. Dans sa stratégie globale de développement et son articulation autour des axes macroéconomiques, la Guinée a adopté le principe des ‘’tables rondes des bailleurs de fonds’’, ces rencontres assimilables à une plus grande échelle au commission mixte, permettent aux Autorités Guinéennes, leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux à un rythme régulier afin de faire le point des reformes et préconiser les actions futures. A ce titre, un satisfecit global a été accordé à la Guinée pour les progrès accomplis, avec toutefois certaines nuances, voire critiques, pour lui rappeler qu’il ne lui suffirait pas de se cantonner ‘’au rôle de bon élève’’, mais qu’elle devrait redoubler d’efforts face aux défis à venir en appliquant les réformes telles que définies initialement (Programmes, respect de l’exécution annuelle,…..).
LES PRINCIPAUX BAILLEURS : LA BANQUE MONDIALE, L’UE, LA FRANCE
La Banque Mondiale : Premier Bailleur Multilatéral
La présence de la Banque Mondiale n’est pas récente. Mais ses interventions se sont légitimement singularisées et intensifiées depuis 2011. Ses crédits représentent des millions des Droits de tirages spéciaux tandis que des projets sont en cours d’exécution. Avant le point d’achèvement, les décaissements sur crédit IDA ont représenté plusieurs millions de crédits d’investissement sans compter ceux de crédits d’ajustement en plusieurs millions également. Il faut noter par ailleurs les crédits d’appui à la relance économique (CAR) et les projets de développement des services de santé (PASS) ou à l’appui au secteur agricole. Malheureusement, le Ministère de l’Agriculture depuis toujours, n’a pas un plan de communication sinon que faire appel uniquement la presse publique.
LES RESSOURCES NATURELLES
Plusieurs programmes lancés avant et après le programme de reforme structurelle, participent à la restructuration, à l’amélioration du secteur primaire en vue d’augmenter les productions et veiller à la préservation de l’environnement. La Banque Mondiale intervient dans le cadre du projet national de gestion des terroirs (PNGT), un vieux dossier. Sa participation en millions de dollars a été complétée par celle de l’Agence Française de Développement (AFD), la GIZ (la Coopération Allemande), la Norvège et le Gouvernement. Un projet qui vise à enrayer la dégradation, l’épuisement des ressources naturelles en accentuant la participation des populations locales à la gestion des terroirs ; des projets de recherche agricole (PRA) associant l’Institut National de Recherche Agricole de Guinée (IRAG) ou le Projet de Renforcement des Services d’Appui aux Producteurs. Auparavant, le projet de gestion participative des ressources naturelles et de la faune en Afrique de l’Ouest (GEPRENAF) au titre du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) avec un Cofinancement de la Belgique était destiné à préserver la Biodiversité et gérer rationnellement les ressources animales ; on ne peut occulter des programmes d’appui sectoriel dans le domaine agricole avec des financements supplémentaires de l’AFD, des Pays-Bas, et de l’UE, dans le but de renforcer la politique du Gouvernement en matière de sécurité alimentaire. Un plan national de développement économique et social (PNDES) est en vigueur depuis Novembre 2017.
DEVELOPPEMENT HUMAIN
Là, on peut compter des projets d’éducation, de jeunesse, pour accroître le taux de scolarisation ; dans le domaine sanitaire, le projet de développement, santé et nutrition par exemple renouvelé, pour réduire les carences nutritionnelles, aider la maîtrise des maladies parasitaires et aux capacités de renforcement du Ministère de la Santé. Au Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi Jeunes dont la Mission évoquée par le Ministre de la Jeunesse le lundi 04 Mars 2019 à l’Hôtel Primus de Kaloum est la conception, l’élaboration, la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de jeunesse et de promotion de l’emploi des jeunes et d’en assurer le suivi.
Le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes dans une logique de synergie et de coordination avec les autres acteurs a pour rôle de promouvoir l’employabilité des jeunes : c’est-à-dire de contribuer à la création de conditions et à la définition des stratégies d’accueil des jeunes sur le marché de l’emploi.
C’est dans ce sens que nous intervenons dans la valorisation et le développement des compétences requises sur le marché de l’emploi ou encore l’approche de travail à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO), pour faciliter l’accès à l’emploi des jeunes diplômés, déscolarisés et non scolarisés de 15 à 35 ans.
Concernant la perception du rôle du MJEJ, il me parait tout aussi important ici d’apporter une clarification sur cette mission en matière de promotion de l’emploi des jeunes. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes pensent que le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes est une forme d’agence de recrutement qui doit les embaucher ou leur trouver directement un emploi public ou privé. Cela n’est pas une compréhension nette. Le Ministère n’a pas pour vocation de trouver de l’emploi à chaque jeune individuellement. Notre objectif est de baliser un parcours jeune qui met l’accent sur le savoir-faire professionnel pour maximiser l’employabilité, et l’esprit d’entreprendre, somme toute le potentiel même du jeune comme vecteur de son insertion socioprofessionnelle et son autonomisation durable. La jeunesse, doit être formée, encadrée et accompagnée certes, mais avant tout, les jeunes doivent prendre leurs destins en main, se doter des compétences requises sur le marché du travail, être force de propositions et s’affirmer dans l’écosystème économique en tant que fer de lance de l’innovation à travers l’entreprenariat. Cette clarification me paraissait nécessaire pour nous permettre d’être au même niveau de compréhension sur le rôle du département. Et bien plus qu’une clarification, c’est une invitation que nous lançons à la jeunesse afin qu’elle n’espère plus une forme d’assistanat irréaliste mais se projette dans un monde de prise d’initiatives, d’autopromotion, d’auto-emploi, d’autonomisation réelle et assumée. Mettre davantage le jeune au travail en favorisant l’auto prise en charge, tel est notre objectif.
Pour la mise en œuvre des activités de jeunesse et de promotion de l’emploi des jeunes, le Professeur Alpha Condé a priorisé la définition d’un cadre institutionnel, structurel et programmatique.
Pour ce faire, il a procédé dès juin 2011, à la signature des instruments de ratification de la Charte Africaine de la Jeunesse, qui constitue le cadre de référence pour l’élaboration des politiques de jeunesse en Afrique. C’est sur cette base que le Gouvernement a adoptée en septembre 2011, la nouvelle Politique Nationale de la Jeunesse élaborée pour la période 2011-2020, assortie d’un Plan Stratégique de développement de la Jeunesse.
Ainsi, tous les projets et programmes initiés et mis en œuvre sont non seulement tirés de cette politique mais également obéissant :
Aux lettres de missions adressées par les différents Premiers Ministres depuis 2011 ;
Au plan quinquennal de Développement 2011-2015 ;
Au Document Programme Emploi Jeune I et II (PEJ 1 et 2) 2011-2016 ;
Au Plan National de Développement Economique et Social (PNDES 2016-2020) ;
Au Programme National d’Insertion Socio-économique des Jeunes (PNISEJ) élaboré à l’Horizon 2020 ;
Au Document Profil Pays de la Guinée pour la capture du Dividende Démocratique de 2017.
Ces reformes donnent une vision nouvelle de la Politique à développer : à travers une plus grande responsabilité des jeunes en vue de leur autonomisation et de leur participation effective au processus de développement du pays. Bien plus qu’un cadre institutionnel, ces documents stratégiques déterminent un chemin à suivre et une vision du Développement de la Jeunesse à court, moyen et long termes.
Pour les besoins de cette communication, les initiatives développées sont regroupées en trois (3) domaines :
Renforcement de capacités et promotion de l’accès des jeunes au travail, une nouvelle orientation ;
Responsabilisation et engagement citoyen des jeunes, une nouvelle vision ;
Développement des infrastructures et des équipements socioéducatifs, une stratégie dynamique.
L’autonomisation, à travers un travail décent et rémunérateur, est au cœur des priorités du programme de société du Chef de l’Etat pour un Développement durable et harmonieux de notre chère Guinée. Il s’agit d’une priorité sociale, quand on considère que les moins de 35 ans représentent 77,3% (INS) de la population totale, et une priorité en termes d’investissement humain pour tirer pleinement profit du dividende démographique, c’est-à-dire favoriser les meilleures conditions pour une société prospère et paisible. Pour une première dans l’histoire de notre République, la Jeunesse est considérée non pas comme un obstacle ou une charge mais bien comme un atout, un capital à valoriser et sur qui miser pour la bonne marche du progrès social et sociétal de notre pays.
A travers donc ces initiatives Présidentielles en faveur des jeunes hommes et jeunes femmes, le Chef de l’Etat a adopté une stratégie trois (3) fois gagnante : d’abord en termes de sécurité alimentaire, ensuite en termes de croissance et de chaine de valeurs, et enfin en termes d’innovation et de création d’emplois. Cette stratégie s’accompagne d’une inclusion financière avec des plateformes digitales comme « Kobiri » et des institutions de micro finances comme les MC2 et MUFFA qui permettent aux corporations rurales et urbaines de booster leur expansion et leur compétitivité.
Dans ce cadre, plusieurs actions sont initiées et réalisées :
Le Programme présidentiel des Jeunes guinéens au travail : Formation de 1000 jeunes et recrutement de 500 parmi eux à la Société CWE et 100 par diverses entreprises en 2011 ;
Le Projet Espoir des Jeunes Agriculteurs de Guinée (EJAG) ; qui a permis la création de 100 groupements agricoles de jeunes dotés en engins agricoles (tracteurs et motoculteurs) pour 3000 emplois à créer dans 26 préfectures entre 2011-2015 ;
Le Projet démarrage : qui a permis de financer par Afriland First Bank une première cohorte de 24 projets de jeunes à hauteur de 6 milliards de francs guinéens, grâce à un fonds de garantie mis en place par le gouvernement. Cette garantie directe apportée par l’Etat Guinéen est une innovation et de nouvelles cohortes sont programmées ;
Le projet Pavage : qui est une innovation de la 3ème République en termes d’aménagement des voiries urbaines, a permis de démarrer l’aménagement de 14650 m² de pavés à Conakry (Tombo, Téminetaye, Sans-fil et Matoto) avec 2600 emplois créés et former plus de 200 jeunes aux techniques et fabrique et de pause de pavés ;
La mise en place par le Gouvernement d’un programme de réinsertion socioprofessionnelle des jeunes démobilisés du Camp Kaléa : programme qui a permis de former et réinsérer 1800 jeunes dans d’autres filières de métiers de 2011-2014 ;
Le projet « taxi moto » financé par le FONIJ : 140 motos ont été octroyés à 140 jeunes sous forme de crédit dans les régions Administratives de Boké, Kindia, Labé, Faranah, Kankan, Mamou et N’Zérékoré ;
Le Programme vivres contre apprentissage (VCA), un volet du Programme d’Apprentissage Dual (PDA1) : 2.200 jeunes sont formés et qualifiés dans différents corps de métiers (coiffure, couture, Menuiserie, Mécanique, Chaudronnerie, Electricité, Pâtisserie, Plomberie, Maçonnerie, Teinture, Froid, Industrie …) à Conakry, Kindia, Labé, Kankan, N’Zérékoré, Boké, Mamou, Kissidougou et Macenta de 2011 à 2015 ;
Le financement à travers le FONIJ de 166 projets de jeunes : à Conakry, Coyah, Dubréka, Kindia, Mamou, Faranah, Kissidougou, Macenta et Lola de 2011 à 2015 ;
La création et l’accompagnement de 18 groupements d’intérêts économique cette année dans le domaine de l’assainissement de 18 groupements d’intérêt économique cette année dans le domaine de l’assainissement des quartiers de Hamdallaye, Bambéto et Cosa (Commune de Ratoma) avec à la clé, l’insertion socioéconomique ;
La création récemment de deux (2) institutions de Microfinances, une MUFFA à Bambéto et une MC2 à Dar-Es-Salam en partenariat avec Afriland First Bank pour favoriser l’autonomisation des jeunes et femmes.
Le recrutement, la formation et le déploiement de 480 jeunes diplômés volontaires don 181 filles pour appuyer les collectivités dans les domaines : Santé, Education, Développement communautaire (Groupement d’intérêt économique, activités socioculturelles et éducatives, état civil) de 2011 à 2018 ;
La construction d’un Centre de fabrication de boulets combustibles à Matoto et de trois (3) centres de prétraitement de déchets plastiques à Conakry (Matam, Ratoma et Dixinn) ;
La formation de 40 ONG nationales (Kissidougou et Conakry) sur les techniques de gestion de Projets à Haute intensité de Main d’œuvre (HIMO) ;
La construction de deux (2) centres de compostage à Kindia et à Labé et 50 gestionnaires desdits Centres formés ;
Le projet d’insertion socio-économique des jeunes et femmes par l’assainissement et l’aménagement des espaces publics (3.200 emplois sont créés à Conakry, Labé et Kindia, deux (2) plages sont aménagées à Conakry et 25 associations par commune sont appuyées entre 2012-2013) ;
Le projet de renforcement et d’appui aux activités agricoles et d’appui aux activités agricoles et d’élevage en faveur des jeunes et des femmes dans 14 localités (Kindia, Mamou, Pita, Labé, Kissidougou, Koundara, Kankan, Boké, N’Zérékoré, Macenta, Guéckédou, Télémelé, Dalaba et Lélouma), 38 groupements et associations de 520 personnes sont bénéficiaires ;
L’appui à la création et au développement de deux (2) Centrales de métiers pour les jeunes à Matoto et à Ratoma en 2014 ;
La formation de 50 jeunes filles des quatre (4) régions naturelles de la Guinée en entrepreneuriat féminin à Kindia ;
Le lancement de huit (8) microprojets en faveur des jeunes et femmes de la Préfecture de Fria ;
La formation de 500 jeunes entrepreneurs aux techniques de gestion d’entreprise (GERME Niveau 1) à Conakry et dans les Préfectures de Fria et Boké ;
La formation et la sensibilisation de 500 jeunes aux techniques de recherche d’emploi et la lutte contre la migration irrégulière ;
L’appui à la création et au développement de deux (2) centrales de métiers pour les jeunes dans le domaine des métiers de photovoltaïque et de pêche artisanale ;
La relance et la revalorisation des Centres de prétraitement des déchets plastiques dans les communes de Matoto, Ratoma, Matam, et Dixinn ;
Le projet rapprocher les jeunes, la diaspora et les autorités locales pour une approche intégrée de la promotion de l’emploi et de la lutte contre la migration irrégulière en Guinée ;
Le Projet Booster les Compétences pour l’Employabilité des Jeunes (BOCEJ), où le Gouvernement s’est engagé auprès de la Banque Mondiale sur un accord inédit dans notre pays en faveur des jeunes, à hauteur de 20 millions de dollars, qui permet de structurer les efforts sur notre politique d’emploi des jeunes en amont auprès des structures de formation, (ce fonds a permis, à ce jour, d’appuyer 15 institutions d’enseignement publiques et privées pour un coût global de 5.700.000 dollars), pour permettre une remontée en excellence, car une formation inadaptée aux besoins du marché du travail constitue une des principales difficultés d’insertion des jeunes dans la vie active ; et en aval de nombreuses autres initiatives de formation des jeunes notamment dans le cadre de la promotion de l’esprit d’entreprise, de montage et de gestion de projets comme alternative à l’emploi salarié.
Au titre de la composante deux (2) du projet BOCEJ, le programme de « l’Education à l’Emploi » dont l’exécution est assurée par l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE) et le Fonds National d’Insertion pour les Jeunes (FONIJ), il y a à ce jour, plus de 30.000 jeunes qui sont inscrits au niveau de l’AGUIPE. Trois cent (300) sont actuellement en cours de formation complémentaire en adéquation avec les besoins des employeurs dans les centres de formation accrédités. Plus de 500 sont filtrés pour être envoyés en stage suivant les besoins sollicités par ces entreprises dont plus d’une centaine ont achevé et bénéficié d’un certificat. Dans le cadre du volet entreprenariat,
La mise en place d’une PME de collecte d’ordure, de recyclage des déchets plastiques et production de composte à Labé, Dalaba, Pita et Mamou ;
L’aménagement de 23 étangs piscicoles pour les jeunes dont trois (3) à Mamou, 15 à Labé et cinq (5) à Kindia ;
La création de 4 fermes avicoles modernes pour les jeunes dans les préfectures de Dalaba et Kindia ;
La création de 4 fermes pour les jeunes dans la préfecture de Dalaba ;
La réhabilitation de la laiterie de Pita en faveur des jeunes ;
La réalisation de 15 points d’eau modernes pour accroitre l’accès des populations à l’eau potable à Coyah et à Kindia ;
L’installation de 3 boulangeries modernes et ses accessoires dans les villes de Mamou, Dalaba et Pita et de 5 autres à Coyah ;
La réhabilitation des aménagements hydro-agricoles de groupements de jeunes et de femmes à Mamou et Dalaba ;
La construction d’infrastructures socio-économiques (Kiosques, lavage véhicules et entretien, café, parking,…) pour les jeunes à Conakry ;
Le pavage des routes secondaires à Matam et Ratoma ;
Le renforcement du mécanisme d’accompagnement financier des initiatives portées par les jeunes ;
La construction d’une unité de saponification en faveur des jeunes et des femmes de la commune rurale de Koba dans la préfecture de Boffa en Avril 2019 ;
La poursuite des efforts de mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre du Programme National d’Insertion Socio-économique des Jeunes ;
La continuation de la promotion de l’emploi des jeunes à travers la prise en compte des questions de jeunesse par les autres départements sectoriels par l’initiation de nouveaux projets ;
La mise en place du Conseil National de Concertation sur l’Emploi des Jeunes pour une meilleure synergie ;
La mise en place du Conseil National de Concertation sur l’Emploi et les Stratégies d’accompagnement des jeunes des communes de Conakry.
De même, le projet INTEGRA nous permettra avant fin juin 2019 de mobiliser 630 jeunes pour la réalisation de travaux à haute intensité de main d’œuvre. Ces jeunes viendront des localités de Dixinn, Ratoma, Soumbalako et Badarayah. Ces 630 jeunes constituent la première cohorte du programme INTEGRA. Au total, ce sont 7.500 jeunes qui seront accompagnés pour développer leur employabilité. Le Programme vise aussi le développement d’entreprise et la formation de 500 entrepreneurs dont 100 en 2019.
Mesdames et Messieurs,
Le fait que la jeunesse aspire à de meilleures conditions de vie en Occident constitue le terreau fertile de la migration irrégulière. C’est pourquoi, nous devons impérativement donner une réponse pertinente et des débouchés réels à nos jeunes sur place, répondre à leur aspirations pour un monde sûr, un monde meilleur, un monde durable et un monde sécurisé. Aussi, la revalorisation de l’estime de soi et l’implication décisive des jeunes dans la vie active sont des clés pour que notre jeunesse reste et participe au développement de la Nation.
C’est là que l’Agence de Service Civique et d’Action pour le Développement (ASCAD) prend tout le sens de sa vocation. Créée par décret en 2011 par le Président Alpha Condé, la mission de l’ASCAD est de promouvoir d’éducation citoyenne des jeunes, de leur faire acquérir et renforcer une qualification professionnelle en vue de leur insertion socioéconomique. La particularité de l’ASCAD est de proposer à nos jeunes, à la fois une formation professionnelle et une éducation citoyenne pour un parcours d’intégration qui allie le savoir-faire professionnel avec le savoir-être citoyen. Ce qui nous amène à la responsabilisation et l’engagement citoyen des jeunes.
Dans ce cadre, plusieurs actions sont initiées et réalisées :
L’Animation Socioéducative et la Participation Citoyenne avec :
L’organisation de la toute première Caravane Citoyenne de la Paix et de la citoyenneté avec la participation de 100 jeunes volontaires qui ont sillonné en Décembre 2018 les 7 régions administratives et la ville de Conakry pour prêcher le civisme, l’unité nationale, la paix et ont touché plus de 10.000 personnes ;
La mise en place des Centres d’Animation pour la Paix dans 17 maisons des jeunes avec des équipements ;
La mise en place des plateformes communautaires dans les communes urbaines et rurales du pays en 2016 avec la participation de 5.130 jeunes dans les 342 communes urbaines et rurales dont 15 jeunes par commune ;
La formation de 500 jeunes à la citoyenneté à Conakry et dans les 4 régions naturelles ;
L’élaboration, l’adoption et la promulgation de la loi portant Institution et Règlement du Volontariat Jeunesse en République de Guinée en Novembre 2018. Pour illustrer l’apport et l’impact de nos volontaires, dans le domaine de l’accompagnement communautaire : 175 jeunes volontaires ont participé au processus électoral en qualité d’observateurs nationaux, superviseurs, membres des bureaux de vote, formateurs, distributeurs des cartes électeurs… dans les communes urbaines et rurales de Siguiri, N’Zérékoré, Kindia, Forécariah, Kissidougou, Labé, Tountouroun, Hafia, Sikhourou, Maferinyah, Doghel Sigon, Bagna, Dinguiraye, Faranah ;
La mobilisation de 780 jeunes pour l’assainissement des 5 communes de la ville de Conakry à travers le nettoyage de 234 points ;
La réalisation du projet de Consultation Nationale de la Jeunesse « Nos Jeunes ont du talent » sur l’ensemble du territoire National pendant trois mois a permis de mobiliser plus de 2.200 jeunes pour recueillir les attentes et les préoccupations des jeunes et la formulation d’un cahier de doléances remis au Chef de l’Etat en 2015 ;
Le lancement du processus de mise en place du Conseil National de la Jeunesse, une des recommandations fortes de la Consultation Nationale de la Jeunesse, une des recommandations fortes de la Consultation Nationale des Jeunes de Guinée, a abouti à l’élaboration, la validation des textes juridiques et l’actualisation du fichier des Associations (2017-2018) ;
Le lancement en 2016, de la plateforme virtuelle U-Report qui permet aux jeunes de remonter des informations dans tous les domaines d’activités dans l’optique de renforcer et de dynamiser le fonctionnement des politiques sectorielles de développement ;
Cette plateforme U-Report est accompagnée de l’installation des HOSPOST (Wifi) dans 21 Maisons des Jeunes et Espaces de Jeunes à Conakry et à l’intérieur du pays en 2016 ;
La formation de formateurs et la réglementation des activités socioéducatives en Guinée a permis de former un Pool de formateurs de 21 personnes venant du mouvement associatif et de l’administration de la jeunesse, qui à leur tour ont formé 885 animateurs socioéducatifs sur l’ensemble du territoire National. Elle a également permis de renforcer le cadre réglementaire du secteur de l’animation socioéducative et d’organiser un forum international sur les activités socioéducatives et d’organiser un forum international sur les activités socioéducatives en Mai 2017 avec 200 participants venus de la France, du Sénégal et du Cameroun ;
Les animateurs socioéducatifs ont contribué à la campagne de lutte contre l’épidémie à virus Ebola avec l’implication de plus de 15.000 jeunes à Conakry et à l’intérieur du pays entre 2014 et 2015 ; et la dotation en matériels des communications pour la lutte contre l’Epidémie à virus Ebola dans 200 communes ;
L’appui à la participation des jeunes des préfectures de Mali et de Boké dans les rencontres de la Tripartite et de la Semaine de l’Amitié et de la fraternité (SAFRA) participe également à cet engagement civique et citoyen de la jeunesse tout en favorisant la promotion des échanges et rencontres des jeunes aux plans National, sous régional, régional et international ;
Au même titre que l’organisation de deux (2) foras et colloques nationaux et sous régionaux à Kindia et à Conakry sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et leur engagement civique pour la capture du Dividende Démographique en Afrique, la lutte contre la migration irrégulière et la promotion de l’entreprenariat ;
Et l’organisation de la rencontre des jeunes de la diaspora et des pouvoirs publics en 2014…
En termes de perspectives, le MJEJ compte :
Mettre en place avec UNFPA, une plateforme pour la promotion de la Jeunesse ;
Recruter, former et déployer 4664 volontaires dans les collectivités locales ;
Instituer ‘’La caravane de Vacances Citoyennes’’ ;
Recruter 235 jeunes agents de santé pour renforcer la disponibilité du personnel de santé dans la région de Labé ;
Poursuivre le processus de mise en place du Conseil National des Jeunes de Guinée ;
Promouvoir la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation chez les jeunes et leur participation à la gouvernance locale ;
Poursuivre la formation des jeunes sur la citoyenneté, la démocratie, la culture de la paix et la protection de l’environnement ;
Faire participer les jeunes à l’initiative présidentielle pour le reboisement National en partenariat avec le Ministère en Charge de l’Environnement ;
Contribuer au reboisement de 267 têtes de sources en Moyenne Guinée et de 88 ha de zones dénudées à Labé ;
Mettre en œuvre le projet d’appui à la participation des jeunes à la gouvernance locale dans les 20 communes les plus conflictogènes avec l’appui du fonds de consolidation de la paix ;
Instituer et pérenniser les rencontres régulières entre les jeunes et les membres du gouvernement ;
L’organisation d’une campagne Nationale de collecte de sang qui a démarré en Février 2019 dans les Universités en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et le Centre National de Transfusion Sanguine.
Mesdames et Messieurs,
Autant le jeune doit s’investir pour la Nation, autant le jeune est un capital dont il faut prendre soin. C’est pourquoi le MJEJ met un accent particulier sur le projet de Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et Jeunes (SSRAJ) y compris la prévention du VIH/SIDA initié par le MJEJ en partenariat avec le Ministère de la Santé.
L’objectif poursuivi par ce projet est de faciliter l’accès des adolescents et jeunes à l’information et aux services de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes SSRAJ. A ce titre, les activités ont permis de :
Toucher 92.712 adolescents et jeunes dans le cadre des activités de communication pour le changement de comportement ;
Former 13.600 adolescents et jeunes sur ce sujet ;
Créer 13 espaces jeunes, 8 centres conviviaux et 2 kiosques de santé.
Mesdames et Messieurs,
En tant que pouvoirs publics, nous devons offrir des espaces sécurisés pour les jeunes. La force des jeunes transforme notre environnement, car les jeunes ont besoin eux-mêmes de nouvelles formes d’espaces : dynamiques, attractives et innovantes.
POUR LE DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES ET DES EQUIPEMENT SOCIOEDUCATIFS, UNE STRATEGIE DYNAMIQUE
Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, le développement des infrastructures et des équipements socioéducatifs constitue une des missions essentielles assignées au MJEJ par Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Docteur Ibrahima Kassory Fofana, à travers sa lettre de mission. Dans la vision du Chef de l’Etat, concepteur des « Bluezones », (espaces modèles : bibliothèque, salle de Coworking informatisée, incubateur, accélérateur, terrains de sport, salle de cinéma et de spectacle…), les maisons, foyers et auberges de jeunes doivent être des espaces sécurisés comportant des dimensions sociale, esthétique et fonctionnelle. Ils doivent jouer à la fois un rôle socio-éducatif, un rôle de communication, un rôle de création artistique et un rôle d’émulation pour l’innovation en vue d’accueillir, d’informer, d’éduquer et de faciliter l’insertion économique des jeunes.
A ce titre, on note :
L’initiative présidentielle de construire et équiper 14 maisons des jeunes à Conakry et à l’intérieur du pays dont six (6) sont déjà fonctionnelles ;
La construction, la rénovation et l’équipement de plus de 60 maisons et foyers des jeunes à Conakry et à l’intérieur du pays à l’occasion de la célébration des fêtes tournantes de l’indépendance Nationale, initiée par le Président de la République ;
La rénovation, l’équipement et la transformation en Centre incubateur et accélérateur de la Maison des Jeunes de Boffa avec le Cci ;
La réalisation d’une étude de faisabilité et de la maquette pour la construction du Palais National des la Jeunesse de Boffa avec le CCI ;
En termes de perspectives, nous envisageons :
Sur 132 types d’infrastructures structurantes identifiées dans les domaines de services, de pêche artisanale, d’agriculture, d’élevage, de transport …. Construire à partir de 2019, 41 dans le cadre de l’insertion économique des jeunes à travers le programme INTEGRA ;
Construire dès cette année des stations multiservices et des parcs payant en faveur ers jeunes à Conakry et à l’intérieur du pays ;
Rénover et équiper 05 complexes de Maisons de Jeunes et un complexe sportif à Conakry, Kindia, Mamou et Labé ;
Poursuivre la construction de 16 Maisons des Jeunes dont huit (8) à l’intérieur du pays ;
Suivre dans le cadre de la mise en œuvre du programme Présidentiel d’appui à la décentralisation et avec le fonds de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), la construction de 160 infrastructures socio-éducatives de jeunesse dans plusieurs communes urbaines et rurales du pays.
INFRASTRUCTURES
La Banque Mondiale favorise les capacités de gestion de l’Etat, l’augmentation des équipements et la formation. On se souvient du second projet urbain, sans oublier les transports, l’adduction d’eau potable, les projets de travaux d’intérêts publics. Un autre volet a été présenté récemment par le Directeur des Ressources Humaines du siège accompagné du représentant pays de la Banque Mondiale, M. Rachidi Radji au premier Ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana.
DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL
Plusieurs cartes ont été présentées, notamment celle du projet d’appui à l’administration – le projet d’appui au secteur privé. Malheureusement, l’aide aux institutions chargées de l’investissement privé (Chambre de commerce et d’industrie, Conseil des Chargeurs, récemment créé puisque jadis c’était un office des chargeurs) a manqué avec l’absence de la chambre de commerce. Mais les projets d’irrigation privée (PIP) ou le plan d’action National pour l’environnement (PANE selon des sources étroites de un million de dollars) où le programme d’alimentation en eau des communautés urbaines ou sont similaires sont des actes de la Banque Mondiale.
L’UNION EUROPEENNE : UNE PRESENCE ACCRUE
L’Union européenne est le second bailleur d’aide multilatérale. Son soutien en forme de subventions a atteint un nouveau record. Les subventions allouées s’inscrivent dans le 10ème FED voire le 11ème FED. Parallèlement, elle est présente dans la plupart des secteurs économiques, socio et institutionnelle avec un soutien ferme au processus d’intégration régionale.
LA REFORME DU SECTEUR DE SECURITE ET DE LA DEFENSE QUI FÛT UN SUCCES ET DONT LA GUINEE DEVIENT LE MODELE POUR LES PAYS AFRICAINS
APPUI AUX REFORMES STRUCTURELLES
Depuis la mise du pays sous des reformes structurelles, la contribution de la communauté Européenne a été appréciable et dispensée à travers des conventions et des transferts stabex. L’analyse de la ventilation montre une nette orientation vers les secteurs sanitaires et éducationnels. L’aide accordée au secteur sanitaire, social couvre un pourcentage important du budget du Ministère de la Santé. Le secteur de l’Education représente un fort pourcentage des recettes allouées par l’Union Européenne. Si l’école conduisait autrefois le plus souvent au fonctionnariat, le Gouvernement souhaite désormais ‘’Conscientiser les élèves de manière à former de véritables acteurs du développement’’. Elle consacre une part importante au secteur agricole sans oublier les transports, l’apurement progressif de la dette publique intérieure et l’amélioration de la gestion des dépenses publiques et des outils statistiques. Mais le cadre général des conventions de Lomé (I à IV bis, entretien du réseau routier, développement rural, artisanat, les programmes hydrauliques). Dans le volet intégration régionale, l’UE appuie l’organisation des droits des Affaires en Afrique (OHADA).
LA FRANCE: PREMIER BAILLEUR BILATERAL
On note que malgré l’octroi ‘’d’aide pénalisante, après le coup de froid de la diplomatie de ‘’l’ère Conté’’, c’est-à-dire (prêts supérieurs aux dons), la présence Française, malgré quelques hésitations, sans doute, à cause du ‘’Non’’ de 1958 s’est fortement maintenue. La France est le premier bailleur d’aide bilatérale et figure parmi les trois (3) premiers bailleurs, toute aide confondue. Cette aide représente près du tiers de l’aide globale accordée chaque année à la Guinée. Elle participe également à l’allègement du service de la dette suite aux décisions des sommets de Dakar et de la Baule. Elle intervient dans les secteurs par les canaux habituels que sont : l’AFD (l’Agence Française de Développement, le Ministère Français de l’Economie et des Finances, les ONG, l’aide Militaire et l’aide Technique. Le dossier de la Société de Gestion et d’Exploitation de l’Aéroport de Conakry (SOGEAC) avec une participation de la chambre de Bordeaux, l’Aéroport de Paris et de l’Etat Guinéen semble un peu confus et malgré l’arrivée d’une nouvelle équipe à la 3ème République, le plan de communication n’est pas toujours visible. Ce qui a étonné le public avec les bisbilles entre le CA et l’équipe dirigeante de l’Aéroport. Ce qui n’est pas encore corrigé malgré la permutation du PCA comme DG et l’arrivée d’un nouveau PCA sans un audit en bonne et due forme d’un Cabinet indépendant, présentant les avis du CA. Outre les reformes structurelles, elle consacre l’aide hors projet pour l’apurement du passif des avoirs des Banques bloquées. Un volet Etat de Droit soutient les Institutions (Conseil Economique et Social, Assemblée Nationale, Participation à l’organisation des scrutins électoraux, etc…). Pour ce qui est de l’Assistance Technique Directe, plusieurs coopérants surtout du corps enseignant sont présents en Guinée. La Coopération militaire comprend l’aide à la formation de plusieurs stagiaires Guinéens par an dont 85% viennent en France, l’aide Technique et Matériels destinée à fournir les forces armées guinéennes en équipement.
L’AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT : UN ROLE PREPONDERANT
Sur la base des engagements, l’AFD intervient souvent. Partenaire privilégié de la Guinée, la France depuis 2011 maintient un niveau élevé d’aide. L’analyse sur le long terme montre cependant des évolutions sensibles. D’une part, l’aide financière accordée aux organismes multilatéraux diminue, un certain temps. Le Ministère Français de l’Economie et des Finances (Trésor) est de plus en plus présent ; ce qui ne manque pas de poser certains problèmes de coordination, entre les différents contributeurs, bien que ce problème ne soit pas spécifique à la Guinée.
CONTENIR LA DETTE EXTERIEURE
Si l’augmentation des ressources extérieures contribue à la meilleure santé du pays et à son développement, elle a en revanche pour effet d’accroître l’endettement de l’Etat. Bien que les dons soient supérieurs aux prêts consentis, la dette extérieure de la Guinée ne cesse de croître depuis les années 2015. Elle comprend à la fois les prêts octroyés auparavant et ceux engagés lors des accords avec les institutions multilatérales. Cet endettement ‘’à condition douce’’ permet d’une certaine manière un service relativement bas. Le service grevait environ 18% des recettes courantes. Pour mieux maîtriser le processus d’endettement, l’Etat a en outre créé une commission de suivi et entamé des négociations auprès de ses créanciers bilatéraux n’appartenant pas au club de Paris.
LES ENTREPRISES PUBLIQUES
L’Etat s’est engagé à restructurer le secteur public en appliquant aux sociétés stratégiques (EDG, LONAGUI, SOGEAC, ANAIM, OGP, Guinée Télécom, Direction Nationale des Douanes, Direction Nationale des Impôts, etc…) le statut de société d’Etat ou d’Entreprise mixte à caractère industriel ou commercial. Ce plan de restructuration prévoit un assainissement de la situation financière et des réductions d’effectifs. On notera une valeur ajoutée, un résultat net global et l’augmentation des frais de personnel. Parallèlement, les entreprises prestataires de services (Société des Eaux de Guinée dont la croissance du chiffre d’affaire est inconnue du public ou le Novotel ainsi que le résultat net sans compter les sociétés industrielles amène à penser que l’évolution financières de celles-ci n’est pas satisfaisante par manque de maîtrise de la charge d’exploitation. Le crédit international dont jouit la Guinée en sa qualité de pays Emergent à économie performante depuis la 3ème République a été renforcé par le double satisfécit accordé par les organismes réputés, au plan Mondial pour leur indépendance et crédibilité. La première appréciation est à l’actif du forum Mondial de Davos auquel a participé plusieurs fois le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, qui dans un rapport élaboré pour la 2ème fois sur la compétitivité des pays Africains, à classer la Guinée juste après des pays renommés comme l’Ile Maurice, le Botswana ; l’Egypte ; ce document de référence est rédigé sur la base d’une centaine de critères d’appréciation sur le degré d’ouverture économique, la qualité de l’infrastructure de base, l’importance des ressources humaines, la situation financière, la fiscalité, la reforme bancaire, la qualité de la Gouvernance et de la gestion des finances du pays. La deuxième appréciation est d’ordre macro-économique. Elle a été formulée par l’institut ‘’American Héritage Foundation’’, organisme connu pour son influence sur la politique intérieure et extérieure des Etats-Unis et sur les stratégies de crédits des bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale, le FMI et la BEI. Cet institut avait eu à évaluer le risque-Guinée dans son rapport annuel connu sous la dénomination ‘’Indicateur de libéralisation économique’’. Le rapport analyse la situation d’une centaine de pays et les repartit en quatre (4) catégories : ‘’Pays à économie libéralisés’’, ‘’Pays globalement libéralisés’’, ‘’Pays non libéralisés’’, ‘’Pays à économie dirigée’’. Lors de la conférence de presse, le Ministre de l’Industrie et des PME rappelle qu’il s’applique à ‘’déréguler’’. Sa tâche en ce domaine se révèle encore plus délicate, les administrations rendant coup par coup à chaque fois que leur soutien est menacé. Ces archaïsmes administratifs dénoncés dans un rapport de la Banque Mondiale, contrarient l’implantation des PME, l’investissement étranger. Mais avec les PME, peut-être va-t-on s’extraire du formalisme d’une administration encore lente et tatillonne ? Aussi, la compétitivité de l’Economie Guinéenne vise à protéger les petites et moyennes entreprises locales.
LES PME
La Banque Mondiale selon le Ministre de l’Industrie et des PME, Tibou Kamara vient d’accorder un ballon d’oxygène de 30 millions de dollars pour la mise en chantier des PME le 26 Février 2016 à la conférence de presse à l’Hôtel Primus de Kaloum. Des experts sont à la tâche. Déjà, les autorités vont également s’atteler à libérer la bourse de la dette intérieure pour permettre la relance de l’emploi et de l’investissement.
DOSSIER MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DES PME
STRATEGIE INDUSTRIELLE ET DES PME SOUS LA 3ème REPUBLIQUE
AXES STRATEGIQUES
A l’avènement de la 3ème République en 2011, la politique économique libérale a été réaffirmée et le secteur privé renforcé dans sa mission de locomotion de la croissance ;
Les mesures économiques entreprises pour améliorer le cadre macroéconomique et l’environnement du secteur privé ont été caractérisés dans le secteur industriel et des PME par la définition des axes stratégiques et l’élaboration des documents stratégiques ;
La politique Nationale industrielle a été bâtie et harmonisée sur la politique industrielle régionale (intégrant à la fois l’investissement, l’application des normes de qualité ainsi que la problématique de la production industrielle).
REALISATION PENDANT LA TROISIEME REPUBLIQUE
Elaboration et adoption du nouveau Code des Investissements et de ses textes d’application ;
Elaboration et adoption de stratégies sectorielles :
Politique Nationale des PME ;
Charte Nationale des PME ;
Politique Nationale Qualité ;
Politique Nationale de Promotion du Secteur Privé ;
Politique Nationale du Contenu Local ;
Stratégie Nationale de Promotion de la Propriété Intellectuelle.
Promotion de nouvelles industries passant de :
3 avant 2010 à 9 actuellement pour les industries métalliques ;
1 avant 2010 à 5 actuellement pour les industries de ciment ;
1 avant 2010 à 3 actuellement pour les minoteries ;
1 avant 2010 à 6 actuellement pour les industries plastiques ;
1 avant à 4 actuellement pour les savonneries.
Formation de sept cent trente (730) dirigeants de PME de femmes et de jeunes en gestion d’entreprises, gestion financière et comptable, techniques de production et de commercialisation, teinture, saponification, transformation de fruits, légumes et de Karité ;
Signature de contrats de sous-traitance avec certaines sociétés minières ;
Création d’un répertoire de 1.500 PME identifiées dans divers secteurs de l’économie ;
Acquisition du complexe immobilier de Petit Simbayah abritant la Direction Nationale des PME, le Centre d’Appui aux PME (CAPME) et le Projet de Renforcement de la Compétitivité des PME (PRECOP) ;
Construction sur financement BND d’un Bâtiment R+3 qui abrite les bureaux et les laboratoires de Métrologie, d’Analyses et d’Essais ;
Construction sur financement de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), d’un immeuble abritant le Centre de Documentation en Propriété Intellectuelle ;
19 brevets d’inventions délivrés dont deux (2) primés en or ;
Labellisation du café ZIAMA, de l’ananas baronne de Friguiagbé et de Maférinyah et marque collective du riz Bora Malé dénommé « FANYI » ;
Structure Guinéenne de Propriété Industrielle classée 2ème en 2015 et en 2018 sur les 17 pays membres de l’OAPI ;
700 normes guinéennes élaborées dans les domaines de l’agro-alimentaire, du Génie civil/BTP et de l’environnement dont 65 ont été homologuées et 25 harmonisées au niveau de la CEDEAO ;
Institutionnalisation du Prix Guinéen de la qualité par décret du Président de la République dont la cérémonie officielle de remise des trophées de la 1ère édition est prévue en mai 2019.
FORCES DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
Amélioration du climat des affaires (nouveau Code des Investissements, instauration du dialogue public-privé) ayant pour conséquence l’amélioration du classement de la Guinée au Doing Business du Groupe de la Banque Mondiale, passant de 182ème en 2012 à 152ème en 2017 ;
Sécurisation juridique de sites de zones industrielles (Massayah, Kouriah, Fandjé, Kamsar, Boké, etc…) ;
Mise en place de plusieurs politiques sectorielles ;
Renforcement des capacités de l’IGNM dans le cadre de l’amélioration de la qualité des produits et de la protection des consommateurs ;
Renforcement de l’appui à l’investissement privé national et étranger ;
Renforcement de la concurrence et des échanges commerciaux par un nombre important de marques déposées par les opérateurs économiques ;
279 entreprises admises au bénéfice du nouveau Code des Investissements pour une projection d’investissements de 28.000 milliards de francs guinéens et de création de 21.500 emplois.
Mise à disposition par l’Agence d’Assistance Intégrée aux Entreprises, sous forme de révolving, de 11.211.000.000 GNF à 560 micros entreprises pour une création de 2124 emplois de jeunes et de femmes ;
Arrêt des importations de farine et des ciments ;
Exportation de produits manufacturiers (plastique, peinture…) ;
PERSPECTIVES DE LA 3ème REPUBLIQUE
Mettre en application pour les quatorze (14) entreprises encore dans le portefeuille de l’Etat, la stratégie de rétrocession basée sur l’évaluation financière et technique du requérant à relancer les activités de l’entreprise industrielle ou d’autres activités sur la friche industrielle mobiliser les moyens pour la sécurisation des sites de zones industrielles ;
Promouvoir le partenariat public-privé pour l’aménagement et l’exploitation des parcs industriels ainsi que le Centre Pilote de Technologie Industrielles ;
Opérationnaliser le Fonds de Développement Industriel et des Petites et Moyennes Entreprises ainsi que l’Agence d’Aménagement des zones Industrielles ;
Equiper les laboratoires de l’Institut Guinéen de Normalisation et de métrologie ;
Mettre en œuvre l’accord de partenariat avec la SGS pour l’installation et l’exploitation d’une plateforme de Barèmage des camions citernes ;
Poursuivre le processus de labellisation en indication géographique d’autres produits du terroir, après le café ZIAMA et l’ananas baronne de Friguiagbé (Kindia) et de Mafèrinyah (Forécariah) ;
Mettre en œuvre :
« le Projet de Renforcement de la Compétitivité des Petites et Moyennes Entreprises (PRECOP) », notamment pour l’assistance aux PME à travers le financement de leurs activités.
« le Programme National de Plateformes Multifonctionnelles » destiné à faciliter les activités de production des femmes en milieu rural ;
Soutenir la mise en place de structures spécialisées dédiées à la formation et à l’amélioration de la compétitivité du secteur privé.
BILAN D’EXECUTION SALUTAIRE
La mise en application tardive d’un programme de reformes structurelles en Guinée a traduit les préoccupations constantes des Gouvernements successifs, surtout celui de la 3ème République, de pratiquer dans la rigueur, une forme d’auto-ajustement. La signature d’un accord avec les institutions de Breton Woods a cependant été nécessaire afin d’enrayer le déséquilibre croissant des agrégats économiques de la 2ème République (accumulation d’arriérés de dettes, inflation, déficit du compte courant, inefficience du service bancaire…), malgré un programme entamé et presque salutaire avec le Ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, actuel Premier Ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana. Avec l’appui de la communauté Internationale, lors de la 3ème République, les réformes structurelles visaient à corriger ces dysfonctionnements tout en aménageant un cadre favorable à la croissance et au développement. Les huit (8) objectifs convenus avec le FMI ont été respectés. – L’inflation a été maintenue à 30% en deçà du plafond fixé à 35% et le produit intérieur brut a été positif (1%) – l’évolution de la masse salariale a été contenue. Les recettes publiques ont été de plus que prévues et les dépenses inférieures de 22% même si la balance commerciale est restée déficitaire ; la seule ombre concernait l’apurement des arriérés cumulés de la dette extérieure. L’appui des bailleurs de fonds a permis de minimiser les risques de dégradations. Et la reprise s’est confirmée en 2015. Un bilan qui s’est accompagné de la maîtrise des finances publiques. Les recettes budgétaires se sont même élevées par la suite, de plus que les prévisions du programme de facilité. Le renforcement de l’efficacité de l’administration a eu un effet positif sur les recouvrements des recettes douanières dont le taux a été supérieur aux chiffres escomptés. Faible depuis plusieurs années, le crédit bancaire à l’économie s’est élevé par ailleurs, sans oublier l’augmentation de la masse salariale de 6,5% qui a entraîné un dépassement des recettes intérieures. Maintenant, avec le nouveau Premier Ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, l’achèvement des audits sur les exonérations est entré en vigueur. Mais il reste à repenser la reforme globale de la Fonction Publique. il s’agira pour le Ministre de la Fonction Publique, de la Reforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration de préparer un autre projet, à soumettre à l’Assemblée Nationale, sur la restructuration du régime des emplois, au regard de la grève des enseignants qui a duré trois (3) mois et quelques, la réorganisation des départements Ministériels, un quota limitatif à l’embauche, une reforme des statuts du fonctionnaire, ainsi que l’introduction de la notion du mérite et des échelles de classification plus nombreuses. Une commission interministérielle devra statuer sur l’impact réel de l’augmentation des salaires sur l’économie. Le bilan de l’économie Guinéenne est quasi conforme alors aux critères de convergence de la ZMAO (Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest)…
Don de Dieu Agossou