A l’occasion du mois de l’enfant, le ministère de l’action sociale à travers la Direction nationale de l’enfance multiplie des actions pour l’application des textes de loi relatifs aux droits de l’enfant.
Beaucoup d’enfants sont en conflit avec la loi en Guinée tout comme beaucoup d’autres pays, c’est pourquoi N’Faly Sylla, président du Tribunal pour enfant de Conakry, dans son exposé n’a pas manqué de souligner la situation des enfants vulnérables ainsi que le rôle de la société civile et des médias, la situation des enfants privés de liberté et l’accès des enfants aux tribunaux.
Pour ce qui concerne les chiffres sur les enfants se trouvant en situation carcérale, le conférencier répond: « je ne peux pas donner les chiffres exacts parce que la situation peut évoluer au fil des jours, mais au début de cette pandémie du COVID 19, il y avait un total de 109 enfants en conflit avec la loi en république de Guinée, y compris ceux qui sont condamnés. La quasi totalité d’entre eux sont détenus dans la zone spéciale de Conakry. Parmi eux certains sont libérés notamment : 2 à Labé, 9 à Siguiri, et 14 à N’zérékoré. » à indiquer NFaly Sylla
Parlant des sanctions applicables aux enfants en république de Guinée, M. Sylla indique que les enfants de 13 à 17 ans bénéficient de l’excuse exténuante: « il est dit que les enfants qui n’ont pas les 13 ans révolus ne peuvent faire que des mesures éducatives, des mesures d’assistance ou de surveillance. Si l’enfant n’a que 13 ans, les mêmes dispositions nous font comprendre, qu’il bénéficie de l’excuse absolutoire de la minorité donc il ne peut pas faire l’objet de condamnation pénale. De 13 à 17 ans, ces catégories d’enfant bénéficient de l’excuse exténuante des minorités, c’est a dire que le juge ne peut pas aller au delà de la moitié de la sanction applicable au majeur. La peine maximale applicable aux enfants est de 10 ans.«
Pour finir, N’Faly Sylla a signalé quelques problèmes rencontrés dont l’absence des salles d’audience: » On est confronté à un problème fondamental qui a été souligné même dans la communication de la Guinée sur le plan africain. Tous les partenaires en ont fait des plaidoyers. Rien que pour la zone spéciale de Conakry, on a un problème de local, nous n’avons pas de salle d’audience. Nous tenons la plupart de nos audiences en chambre de conseil, dans nos bureaux. »
Hadja Mariama Diallo guineeactusociale.com