Tôt le matin d’hier jeudi 1er février 2024, les habitants de la ville de Conakry, surtout ceux de la commune de Kaloum se sont réveillés avec la colère des femmes qui ont barricadé plusieurs voies d’accès au centre ville.
Ces mères de familles protestant contre la vie chère, ont dénoncé surtout la hausse des prix des denrées alimentaires, la non prise en charge des familles impactées par l’explosion du dépôt de carburant de Kaloum, la coupure d’internet et des médias privés, etc.
Dans leur différents slogans, on pouvait lire des mots hostiles au régime de Conakry et remettant en cause la gestion globale du CNRD. Parmi ceux-ci, on peut citer : nous souffrons à Coronthie, libérez internet, ne tirez pas mais libérer internet en Guinée, nous ne comprenons pas le système, nous dormons tous dehors à Coronthie, etc.
Alors qu’elles manifestaient calmement leur colère, ces bonnes dames ont été dispersées par des agents des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Ainsi, les dames ont été rejointes par des jeunes, qui ont engagé un véritable bras de fer avec les forces de l’ordre.
Cette manifestation des femmes de Kaloum est l’aboutissement d’une véritable asphyxie dans laquelle se trouve la population guinéenne depuis plusieurs mois maintenant. Bien que celle-ci a été aggravée par l’explosion du dépôt central des produits pétroliers de Kaloum, les Guinéens vivent, ces derniers mois, dans une condition de vie sans précédent.
Entre hausse des prix des produits de première nécessité et la restriction sans précédents des libertés publiques, les Guinéens ne savent plus à quel saint se vouer.
Mohamed Nana BANGOURA guineeactusociale.com