Traite des personnes : la Guinée célèbre en différé la journée mondiale de la dignité des victimes.

Le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables et celui de la justice ont célébré en différé ce vendredi 9 août 2024, la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes. Cette journée est célébrée le 31 juillet de chaque année. Elle est l’occasion de questionner les politiques de lutte contre la traite des personnes et d’interpeller les uns et les autres sur la question.

 

Cette journée de célébration a été l’occasion pour les deux départements d’échanger avec les hommes de la presse, sur cette question majeure. La ministre Charlotte Daffé a mis l’occasion à profit pour informer que leur centre situé à l’hôpital Jean Paul II offre  les premières assistances aux personnes victimes de traite.

<< La traite des personnes passe sous nos yeux sans qu’on ne se rende compte. Même dans nos différentes familles on pratique sans le savoir. Donc, cette journée de célébration c’est de vraiment pour éveiller les conscience sur ce que nous ne voyons pas et qui se passe dn longueur de journée. La traite des personnes touche des femmes, des enfants et des personne vulnérables. Quand on dit personnes vulnérables, on ne parle pas que des personnes handicapées, cela concerne aussi des orphelins et les femmes victimes de violences conjugales. Donc, aujourd’hui on a beaucoup de personnes qui sont victimes de traite qui doivent être accompagnées et mon département les accompagne pour leurs reinsertion sociale. Vous avez les cas des migrans qu’on traite le plus souvent. Quand les migrants reviennent au pays, nous avons l’obligation de les accompagner et souvant, ces migrants sont essentiellement des femmes. En ce qui concerne la prise en charge des victimes de traite, nous avons notre centre situé à l’hôpital Jean Paul II qui reçoit des migrants mais aussi d’autres victimes que nous recensons et, ensuite, nous avons des travailleurs sociaux qui les accompagnent pour leur prise en charge de psychosociale >>, a expliqué Charlotte Daffé, ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables.
La traite des personnes est une infraction prévue et réprimée par les lois de notre pays à l’image des autres. Dans ce sens, l’Etat guinéen collabore avec ses homologues de la sous-région pour une lutte plus efficace.

 

<< Il y a ce qu’on appelle la remise de police à police. Sur la base de la réciprocité, lorsqu’il n’y a pas de convention particulière entre notre pays et un autre. Il y a aussi la police internationale (INTERPOL), qui est aussi un organe très important de lutte contre la traite des personnes. Au niveau des magistrats, il y aussi ce qu’on appelle la commission rogatoire, partant d’un magistrat guinéen vers un magistrat sierra leonais, prescrivant des axes précis, constitue aussi un moyen de coopération dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes. Voici un ensemble d’éléments qui permettent à nos États d’être en rapport pour une synergie d’action dans la lutte contre la traite des personnes qui est un fléau trans-national. (…). Quoi qu’on fasse, il y a toujours des velléités. Et, quelques fois, de par la porosité de nos frontières, nous avons des difficultés à assurer tout le temps le maintien d’une vigilance top. Mais lorsque des éléments sont appréhendés par exemple en Guinée, ces éléments qui ont des embranchements sur un autre territoire national, la question de souveraineté ne doit pas être un obstacle pour mener cette lutte >>, a expliqué le ministre de la justice, Yaya Kaïraba Kaba.

 

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