Ce jeudi 19 septembre 2024, à Conakry, a eu lieu le lancement des travaux du dialogue national dédié aux enjeux, défis et opportunités de financement des projets, en collaboration avec le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Cette rencontre de deux jours rassemble des membres du gouvernement ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Pendant deux jours, les participants travailleront à établir un cadre de synergie et de collaboration pour aborder les préoccupations environnementales et la préservation de la biodiversité en Guinée.
« Cette mobilisation va au-delà de notre attente. La protection, la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles constituent une priorité nationale pour nous Guinéens. Les concertations sur les priorités nationales pour les prochaines périodes de reconstitution des ressources du FEM et la meilleure appréhension du mécanisme du FEM, font l’objet de ce dialogue. Il s’agit concrètement d’une véritable séance de cotching, d’encadrement et de préparation pour obtenir prochainement, de maximum de ressources financières du FEM, en faveur de la Guinée. Pour le cycle en cours, le cycle 8, la Guinée en sa qualité de pays bénéficiaire a reçu des allocations incitatives, au titre des fonds stables et des subventions affichées à d’autres guichets qu’elles doivent mobiliser. Pour engendrer ces financements, le pays a opté pour une démarche participative et inclusive de formation du portefeuille de priorité sur la base du programme de référence intermédiaire pays en cours. Ce dialogue nous ouvre l’opportunité d’en savoir d’avantage sur le mécanisme de financement du FEM, en vue de nous préparer au mieux, et de nous apporter des solutions aux défis environnementaux auxquels font face des communautés rurales et urbaines, les plus vulnérables » a expliqué Fodé Touré, Directeur général du FECAN et point focal opérationnel du FEM.
Le coordinateur régional du FEM, Ibrahima Bah, s’est félicité de la présentation des diverses opportunités de financement offertes par le FEM pour le huitième cycle. Il a également abordé les perspectives d’avenir liées à ces initiatives.
« Le cycle 8 se caractérise par une reconstitution record atteignant 5,33 milliards de dollars, malgré une conjoncture internationale défavorable. Cela démontre la confiance que les donateurs placent dans le FEM, et leur attachement aux stratégies des domaines d’intervention, et aux programmes à un pacte élaboré par le secrétariat du FEM, pendant la période de reconstitution des ressources. Pour le 8 ème cycle la République de Guinée a bénéficié d’un montant de 11,16 millions de dollars pour ce qu’on appelle, communément les allocations stables. Ce sont les allocations qui touchent au changement climatique, à la biodiversité, et la dégradation des terres. A cela, il faut ajouter 20 millions de dollars de fonds paiement pour les changements climatiques, et adaptation sans compter ce que nous appelons les allocations non stables. C’est à dire les allocations qui ne font pas l’objet des ressources fixes, mais qui sont générées à la demande. Les accords multilateraux sur l’environnement dont le FEM et le mécanisme financier ont fixé des objectifs ambitieux, visant à lutter contre la dégradation de l’environnement sur la base des orientations fournies par les accords multilatéraux, pour l’environnement pertinent. Les stratégies du 8 ème cycle vise à créer un impact à grande échelle tout en contribuant à l’amélioration de l’environnement mondial, conformément au mandat du FEM. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle dans le cadre du FEM 8 ,nous avons mis en place ce qu’on appelle les programmes intégrés. Ces programmes répondent également aux aspirations mondiales pour devoir de développement positif pour la nature, neutre en carbone et sans pollution. L’architecture de programmation du FEM 8 répond spécifiquement à la nécessité cruciale de veiller à ce que les investissements du FEM soient ciblé, sur la lutte contre l’effondrement du système alimentaire, énergétique, urbain, sanitaire et naturel, » dit-il.
En ouvrant la cérémonie, la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Djami Diallo, a exprimé dans son discours de circonstances, l’engagement ferme des autorités guinéennes à collaborer étroitement avec l’équipe du FEM.
« Le dialogue national qui nous rassemble ici, s’inscrit dans le cadre de la collaboration harmonieuse, que le gouvernement guinéen entretient avec le FEM, depuis de nombreuses années. La Guinée accordant un intérêt particulier à la préservation de l’environnement n’a pas hésité à adhérer au FEM dès le début. Cela témoigne toute la confiance que le pays place dans le FEM comme assumant efficace de mobilisation de ressources de la finance verte, et durable. Depuis 1991 à nos jours, les subventions du FEM accordées à notre pays ont permis de réaliser près de 83 projets nationaux et régionaux, dans le domaine de la conservation de la biodiversité, et de la lutte contre le changement climatique, et la dégradation de terre. Aussi des micro projets ont été financé par le FEM, au profit de 182 projets d’organisations communautaires de base par le biais du programme du micro financement, pour un montant évalué à près de 5 millions de dollars. En terme de cible, les appuies du FEM ont bénéficié à plusieurs localités pour un nombre important de personnes, dont des femmes et des jeunes, sur toute l’étendue du territoire national. Le 8 ème cycle du FEM s’est soldé en Guinée, par un montant global exceptionnel de plus de 36 millions de dollars pour soutenir la conservation de la biodiversité, la restauration des sols, et pour consolider progressivement la résilience au changement climatique. Il faut aussi noter qu’à l’instar d’autres Etats membres, la Guinée a été déclarée éligible aux ressources destinées au secteur privé,… C’est donc avec beaucoup d’intérêt que le gouvernement attend des résultats de vos travaux. Pour ma part, je reste persuader que les échanges aucours de ces 2 journées seront riches et constructives en permettant des apports plus soutenus et fructueux entre le FEM et notre pays. Ces échanges permettent surtout d’accroître les capacités des acteurs nationaux en favorisant une grande maîtrise de procédure de maîtrise du fond pour une mobilisation des ressources de ces différents guichets. Je voudrais vous rassurer de notre ferme engagement, et la disponibilité de nos services à collaborer étroitement avec vos équipes en vue d’un grand succès de ce dialogue. C’est sur ces mots que je déclare officiellement ouverts les travaux du présent dialogue national multipartite, dont les résultats devront nous permettre d’espérer et de croire à l’avenir d’un environnement sain et durable en Guinée, conformément à la vision du chef de l’Etat le général Mamadi Doumbouya, » a-t-elle indiqué.
Ce vendredi, deuxième et dernière journée de cette activité, d’excellents résultats obtenus pendant les deux jours seront présentes.
La rédaction !