Journée mondiale de la liberté de la presse 2020 : l’UNESCO met en garde contre la désinformation sur le Covid 19
Chaque année, le monde se réunit le 3 mai pour célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, faire le point sur la liberté d’expression dans le monde et rendre hommage aux journalistes qui ont été attaqués ou ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession. La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993 sur recommandation de la Conférence générale de l’UNESCO.
La Journée mondiale de la liberté de la presse 2020 met en garde contre la désinformation sur la pandémie du Covid 19.
A cette occasion, l’UNESCO et sa Directrice générale, Audrey Azoulay, organiseront un débat en ligne sur l’importance des médias libres pour fournir au public une information indépendante et fiable, essentielle en temps de crise. Le dialogue de haut niveau sur la liberté de la presse et la lutte contre la désinformation dans le cadre du COVID-19 sera diffusé en ligne le lundi 4 mai à 17 heures, heure française (TU+2).
L’événement phare de l’UNESCO pour la Journée mondiale de la liberté de la presse réunira le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, le journaliste Younes Mujahid, Président de la Fédération internationale des journalistes, Maria Ressa, journaliste d’investigation aux Philippines, fondatrice du site Internet Rappler.com, et le Secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, ainsi qu’un certain nombre d’autres participants de haut niveau. Un éminent journaliste américain d’origine mexicaine, Jorge Ramos, animera le débat.
Le débat portera sur le danger de ce que M. Guterres a décrit comme étant « une dangereuse épidémie de désinformation ». Il s’agira de défendre la nécessité d’une presse libre pour contrer les fausses nouvelles qui mettent des vies en danger et sapent la réponse à la pandémie de COVID-19 en promouvant de faux remèdes, des théories du complot et des mythes.
Le débat fera suite au lancement, le 3 mai, d’une campagne médiatique mondiale de l’UNESCO intitulée FACTS mettant en lumière le rôle des médias libres et indépendants dans le contexte épidémique. Les principales organisations de médias du monde entier se joignent à la campagne, développée par l’agence de communication DDB dont le travail a été primé.
L’UNESCO présentera également les dernières données de son rapport sur les tendances mondiales 2020, sur l’indépendance des médias et la liberté de la presse en temps de COVID-19, qui sera lancé le 5 mai. Examinant le paysage de l’information pendant la pandémie, le rapport souligne les recherches montrant que près de 42% des plus de 178 millions de tweets liés à la pandémie ont été produits par des robots et que 40% de ces messages n’étaient pas fiables (étude consultable).
« L’information est un droit fondamental. Face au COVID-19, l’information peut sauver des vies. Je tiens à rendre hommage aux journalistes, femmes et hommes qui s’engagent et prennent des risques pour nous tenir informés », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO. « Leur travail est plus important que jamais car ils aident le public à savoir comment agir et les gouvernements à prendre des décisions en connaissance de cause », a-t-elle ajouté.
UNESCO