Un présumé violeur en série vient de tomber dans les filets de la division Protection des enfants et du Genre de la Direction des investigations judiciaires de PM 3 de Matam. K. Condé, c’est son nom, est âgé de 30 ans, tapissier de profession et résident au quartier Koloma dans la commune de la Ratoma. Il a été présenté à la presse ce mercredi 3 juillet 2019, accusé d’avoir abusé de trois filles d’une famille voisine à la sienne. Les victimes sont respectivement âgées de 5, 12 et 13 ans.
« Dans la matinée du 27 juin 2019, on a été saisi d’un cas de viol en série, perpétré par un jeune homme. C’est le père des victimes qui est venu avec une plainte manuscrite », explique adjudant-chef Jean Sabou Oularé, coordinateur régional de la direction des investigations judiciaires et de la gendarmerie PM 3.
Après les investigations, adjudant-chef Bernard Tinguinao, explique que les trois filles ont été présentées à un médecin légiste. « Ce qui est sûr c’est aujourd’hui on a des preuves suffisantes qui prouvent que K. Condé peut être présenté devant le procureur », martèle-t-il, très sûr de lui. Mais preuves qu’il promet de transmettre à la justice.
De fait, selon les explications, la famille du présumé violeur et celle des victimes ont habité côte-à-côte depuis au moins une dizaine d’années. Sauf qu’il y a quelques années, le père de K. Condé ayant construit, a décidé de déménager dans sa propre demeure. Une décision qui a mis son fils dans un certain dilemme, dans la mesure où en suivant son père, il se serait trop éloigné de son atelier de travail – il est tapissier. Aussi, la famille des jeunes filles a accepté de l’héberger pour alléger ses charges liées notamment aux frais de transport. Sauf qu’il profiterait de l’absence de des parents des filles pour abuser de ces dernières.
L’adjudant-chef Bernard Tinguiano en profite pour faire remarquer que les violeurs sont souvent des gens proches des victimes. Selon lui, soit, ils sont cousins, neveux ou voisins des victimes. « Voilà pourquoi les cas de viols sont généralement étouffés dans les quartiers», conclue-t-il.
Interrogé, K. Condé nie tout :
Je n’ai jamais violé ces filles. Autrement, j’allais reconnaître les faits. J’étais allé rendre visite à mon père. A mon retour, à ma grande surprise, je me retrouvé accusé de viol sur trois jeunes filles. J’ai répondu que je n’ai jamais fait cela, sinon les filles, elles- mêmes, allaient le dire à leurs parents.
Très affectée, Foulématou Keïta la maman des victimes, qui étaient toutes présentes, demande justice.
source : ledjely.com