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Pollution Industrielle en Guinée : La Société Sol Ciment Continue ses actions destructives de la mangrove à Dubréka.

La société chinoise SOL-Ciment, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation du ciment en Guinée semble faire feu de tout bois pour continuer son projet d’extension de son usine de ciment sise à Bawa dans la préfecture de Dubréka. Ceci malgré les dégâts environnementaux déjà causés sur la mangrove et ceux qui pourraient advenir à moyen, long terme.

Pour rappel, une mission conjointe centre national de protection du milieu marin-gendarmerie environnementale s’était rendue sur le site des travaux en novembre 2023. Après le constat de visu très alarmant, elle a procédé à l’arrêt des travaux sur le champ.

Selon nos informations, la société guinéenne Power-Group-Sarl, partenaire à l’entreprise chinoise SOL GUINEE SAU, dans la mise en œuvre de ses engagements entre autres d’acquérir des terrains pour l’extension de la cimenterie, mais aussi pour l’accostage des navires importateurs des matières premières pour la cimenterie, s’est offert on ne sait sur la base de quel accord avec des cadres du ministère de l’environnement, ce milieu marin pour qu’il serve de quai d’accostage des navires dans le but d’approvisionner l’usine en clinkers et autres matières premières. Or en la matière, toutes les sociétés de fabrication de ciment installées en guinée, font débarquer leurs clinkers au port autonome de Conakry avant de les acheminer vers leurs usines avec les camions.

Ainsi suite au courrier du ministère de l’environnement demandant l’arrêt des travaux, une simple amande leur aurait été imposée par la suite. Pendant ce temps les travaux évoluent clandestinement sur le terrain. Les promoteurs du projet expliquent cela par l’obtention selon eux d’un document du ministère de l’environnement qui exclurait tout danger pour l’environnement et l’écosystème marin venant des activités de cette usine. Ajouté à cela, un titre foncier que le ministère de l’habitat dirigé par Ousmane Gaoual DIALLO à l’époque leur a accordé.

Ainsi en y procédant au remblayage, ils ont détruit maintenant plus de 7 hectares de mangrove, tout en mettant en péril un milieu marin qui sert depuis toujours, de zone de reproduction pour les poissons et autres espèces halieutiques. Ce qui a d’ailleurs suscité une levée de bouclier de la part des pêcheurs artisans qui y voyaient une sérieuse menace pour leur activité. Malheureusement ils sont menacés à chaque fois qu’ils y passent dans leurs pirogues pour indexer la situation en compagnie des journalistes.

                             

Selon des acteurs du milieu de la pêche artisanale, les effets nuisibles post construction de ce quai, se feront sentir sur les ports de pêche de sonfonia, de memgbé, de lambagny, de Nongo, de kaporo, etc…surtout avec les mouvements continuent de ces barges dans l’estuaire, avec aussi le risque qu’elles croisent régulièrement les pirogues des pêcheurs.

La nouvelle ministre de l’environnement fera-t-elle face à cette situation dans un contexte où le dérèglement climatique s’est fait sérieusement sentir en guinée cette année avec la vague de chaleur étouffante, et nos mangroves défrichées à tout va qui restent exposées à l’élévation prévue du niveau de la mer ?

 

Nous y reviendrons…