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Société: A Coyah, un conflit domanial fait un mort et plusieurs blessés.

Un conflit domanial qui remonte de l’an 2010 a été la cause d’un affrontement meurtrier hier mardi 26 mai, au quartier Friguiadi, dans la préfecture de Coyah.

Ces habitants qui sont actuellement à couteaux tirés s’affrontent autour d’un espace de 4km² situé aux côtés des rails, au pied du mont Kakoulima. Après plusieurs jugements en première instance avant que ces décisions soient cassées par la cour suprême, le terrain revient, selon nos interlocuteurs, à la collectivité de Friguiadi.

«Tout s’est passé sous la complicité des autorités de Coyah. La justice est audessus de tout. Pendant cinq ans, il y a une décision de justice qui nous autorisait à venir sur le site, mais nos sages nous ont dit de ne pas venir, et d’attendre l’exécution de cette décision. Nous sommes allés en procès, nous (collectivité de Friguiadi) sommes sortis victorieux, des démarches ont été donc menées pour faire l’exécution de la décision. C’est ce que nous avons obtenu récemment. Mais quand on est venu pour la première fois, nous (huissier de justice, collectivité de Friguiadi et la gendarmerie) n’avons pas touché les maisons comme le recommandait la décision, on a juste saisi les matériels de travail. (…). Hier, AbdoulKarim Sacko, le leader de tout ce qui est arrivé et leur président de district qui est actuellement arrêté, ont payé des loubards chacun 500.000 GNF et un sac de riz, pour venir nous massacrer. Dans leur forfaiture, ils ont sauvagement assassiné un petit dont le corps est actuellement à la morgue et blessé plusieurs autres. (…). L’affrontement d’hier mardi a été commandité par le nommé AbdoulKarim Sacko qui a vendu des terrains sur le site. Comme la justice est de notre côté, il craint que les gens lui demandent de leur restituer leur argent, c’est pourquoi, il orchestre tout ça»,raconte un jeune leader de Friguiadi.

Avant que la situation d’hier ne dégénère, plusieurs sollicitations auprès de la gendarmerie de Km36 ont été envoyées mais sans suite. Selon le président de district du quartier Friguiadi, tout ce qui s’y est passé, est à mettre à l’actif de Général Baldé et de Saïkou Yaya, un conseiller à la présidence de la République.

«Hier à 8h, j’ai été appelé par la préfecture, qui m’a demandé d’aller pour une rencontre sur cette situation. Sur les lieux, le général de la collectivité nous a dit de demander à nos populations, de quitter le site. Ce qui fût fait de mon côté. Mais en ce moment, le camp adverse avait déjà payé des gens, pour venir s’en prendre à nous. Il y a un Monsieur qui construit l’étage là-bas, c’est lui qui a donné 200.000.000 GNF aux gens, pour venir nous massacrer. Depuis le début de ce conflit, il n’y a pas eu de problème d’une telle envergure, mais, Saîkou Yaya, conseiller du président de la République a appelé le Général Baldé et le menacer de dire au Colonel Damaro qui est chef de la gendarmerie de Km36, de faire quitter ses hommes sur le terrain et de laisser entre les populations, elles n’ont qu’à se massacrer. C’est lui qui est en train d’aider la famille Sacko, dans la fausseté parce qu’on lui envoie de l’argent et on lui a donné du terrain ici.(…). Tout ce qui est arrivé, on le met à l’actif du Général Baldé, de Saïkou Yaya …»

Alors qu’il craint pour sa sécurité lui-même, cet administrateur civil demande l’intervention des autorités notamment le président de la République, dans cette affaire.

«On attend qu’elles interviennent au risque de voir le pire se produire puisqu’on a perdu une personne déjà de notre côté», a-t-il alerté.

Source : mosaiqueguinee.com